Pour éviter une saignée, le Stade français doit déjà s'activer à prolonger ses cadres

Pour le Stade français un peu plus que pour les autres clubs de Top 14, la saison prochaine a déjà commencé. Mieux parti que l'an dernier avec une honnête huitième place après sept journées, Paris doit bien sûr assurer sportivement son maintien. À pied d’œuvre sur le terrain, le club de la capitale l'est aussi en coulisses avec un défi majeur à relever : éviter l'exode. Des joueurs, et pas des moindres, arrivent en fin de contrat au mois de juin. Pêle-mêle : Antoine Burban, Jérémy Sinzelle, Raphael Lakafia, Hugo Bonneval, Paul Williams, Pascal Papé, Meyer Bosman, Julien Arias, Gerhart Mostert, Aled de Malmanche ou encore Geoffrey Doumayrou !

Pour Papé, il s'agit d'une volonté du joueur de raccrocher et seul lui peut revenir dessus. Pour les autres, qui constituent pour la plupart des membres éminents du XV de départ, l'heure est déjà à la discussion. Je crois beaucoup à la stabilité de l'effectif et la cohésion du groupe, rappelle le président Thomas Savare. C'est un facteur de succès important. Ces renouvellements sont donc essentiels pour nous. On l'a d'ailleurs vu la saison dernière puisque nous n'avons eu qu'une recrue et que nous avons renouvelé plusieurs joueurs. On s'oriente vers une même stratégie de recrutement cette saison, avec une priorité donnée aux renouvellements. Problème, le temps presse.

La jurisprudence Slimani

La nouvelle réglementation sur les JIFF a changé la donne en matière de recrutement, rendant les joueurs issus des filières de formations françaises très attractifs. Ceux du Stade français, qui ont été des artisans majeurs du titre en 2015, disposent ainsi d'une belle côte sur le marché et font déjà l'objet de nombreuses sollicitations à l'image de Jérémie Sinzelle. Échaudé par le cas Rabah Slimani, qui a donné son accord à Clermont pour la saison prochaine avant même la fin du dernier championnat, le manager Gonzalo Quesada n'entend pas se faire piller sans combattre.

Selon nos informations, l'Argentin ferait plusieurs fois par semaine le tour des bureaux de la direction du club pour s'informer de l'avancée des négociations et pèserait de tout son poids sur ses dirigeants pour s'assurer d'être entendu. Interdiction formelle de traîner dans les dossiers alors que ses JIFF s'arracheront comme des petits pains. Pour les non-JIFF, en revanche, il faudra faire des choix, parfois douloureux. Paul Williams (33 ans) et Meyer Bosman (31 ans) sont en balance. Un peu plus jeune, polyvalent et ayant la capacité de buter, le Sud-Africain partirait avec une longueur d'avance.