Sanchez: "Je resterai à Toulon jusqu'à ce que Fred Michalak reprenne"

Pensez-vous reproduire au pays de Galles un match dans la lignée de celui accompli face à l'Ulster samedi dernier (60-22) ?

NIcolas SANCHEZ: C'est vrai que le match contre l'Ulster était parfait pour jouer à la main et c'est toujours sympa de marquer huit essais. Samedi, on verra bien... Ce match face aux Scarlets est capital pour nous, car nous devons gagner pour jouer notre quart de finale à domicile. Même si les Scarlets sont déjà éliminés, ce sera difficile. Maintenant, on aura un peu moins de pression que d'autres équipes qui ne sont pas encore qualifiées. Si on perd cette rencontre, on sera forcément déçu et il faudra gagner notre quart à l'extérieur. C'est difficile mais réalisable.

Par rapport à vos débuts avec le RCT, le 2 novembre face à Grenoble, pensez-vous avoir progressé ?

N.S.: J'espère! Quand je suis arrivé, je ne connaissais personne et pas encore les combinaisons, mais j'avais très envie de côtoyer tous ces joueurs de haut niveau et d'apprendre de tous. Au fur et à mesure, je me suis fondu dans le collectif et c'est plus simple pour moi aujourd'hui.

Quel joueur vous impressionne le plus ?

N.S.: Beaucoup de joueurs m'impressionnent... (il hésite). Je pense que Matt Giteau est celui qui est le plus haut. C'est un joueur énorme.

Je crois que j'ai même plus joué à Toulon qu'en trois ans à Bordeaux!

Vous avez davantage joué en trois mois à Toulon que toute la saison dernière à Bordeaux-Bègles... Réussir dans un club français vous procure-t-il un sentiment de revanche ?

N.S.: Je crois que j'ai même plus joué à Toulon qu'en trois ans à Bordeaux! (Il a en fait disputé 23 matchs dont 16 comme titulaire en trois saisons à l'UBB, et 8 matchs pour 8 titularisations avec le RCT, NDLR). Avec l'UBB, je n'ai jamais démarré un match à domicile en tant que titulaire. C'était difficile car je n'ai jamais vraiment eu l'opportunité de jouer et d'enchaîner. Aujourd'hui, je me sens bien à Toulon où je joue régulièrement, alors c'est vrai que c'est une petite revanche.

Vos performances attisent d'ailleurs l'intérêt de plusieurs clubs français qui souhaiteraient vous enrôler en tant que joueur supplémentaire avant le 31 janvier. Qu'allez-vous faire ?

N.S.: J'en ai parlé avec Mourad Boudjellal (président du RCT) et je resterai à Toulon jusqu'à ce que Fred Michalak reprenne, c'est à dire en février ou en mars. Après, je rentrerai en Argentine pour prendre des vacances puis me préparer pour la Coupe du monde (18 septembre-31 octobre en Angleterre). Par la suite, en 2016, l'Argentine aura une franchise en Super Rugby, et si je veux continuer à jouer en sélection, je devrai jouer pour cette franchise. C'est une décision difficile à prendre pour tous les Pumas qui jouent en Europe.