Coville à la barre

Par Rugbyrama
  • Arthur Coville (Stade français), face à Pau - 2017
    Arthur Coville (Stade français), face à Pau - 2017
  • Arthur Coville (Stade français) à la manœuvre face à Pau
    Arthur Coville (Stade français) à la manœuvre face à Pau
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TOP 14 (7e journée) - Dans le sillage de son jeune demi de mêlée Arthur Coville, le Stade français a signé samedi un succès probant face à Montpellier, leader du Top 14 au début de cette journée (31-20). Retour sur la performance de ce gamin de 19 ans à la maturité déconcertante.

Arthur Coville a de qui tenir. Son oncle n'est autre que le navigateur Thomas Coville, deuxième de la Route du rhum 2010, troisième de la transat Jacques-Vabre en 2015. Pour le jeune demi de mêlée du Stade français, tenir la barre d'une équipe de rugby n'est pas un problème. Au contraire. Samedi face au MHR, ce n'était pourtant que sa deuxième titularisation en Top 14, mais il a prouvé qu'il avait tout pour s'installer durablement derrière la mêlée parisienne. Pour sa première au plus haut niveau, il avait mené son équipe de main de maître à la victoire samedi dernier à Pau (voir photo). Encore une fois, face au leader du Top 14, le gamin de 19 ans, formé à Vannes, a lourdement pesé sur le sort de la rencontre. "Arthur a fait un très bon match, confirme l'entraîneur des trois-quarts parisiens Julien Dupuy. Il commence à avoir beaucoup de maîtrise. Il tente des choses, c'est très agréable. S'il continue comme ça, il fera de belles choses."

Samedi, les Montpelliérains l'ont appris à leurs dépends. D'abord, il a été à l'origine des deux premiers essais parisiens en effectuant deux choix décisifs. Ensuite, il a démontré toute sa maturité en prenant à plusieurs reprises le jeu au pied d'occupation à son compte. Mais aussi avec un jeu au pied offensif posant des problèmes à la défense du MHR. A l'image de ce deuxième essai inscrit par Waisea (24e). A l'origine, c'est une initiative du petit numéro 9, choisissant de partir dans le côté fermé après une mêlée. En suivant, son jeu au pied rasant, parfaitement dosé, trouvait les bras de Julien Arias. Et s'achevait quasiment entre les perches grâce à l'international fidjien.

Arthur Coville (Stade français) à la manœuvre face à Pau
Arthur Coville (Stade français) à la manœuvre face à Pau

Globalement, Coville a su animer sa zone de jeu tel un vieux briscard, créant de l'incertitude et s'engouffrant dans certaines brèches avec une franche réussite. "Il faut lui laisser le temps de mûrir, ajoute Julien Dupuy. Aujourd'hui, il avait quand même Ruan Pienaar en face de lui (88 sélections avec l'Afrique du Sud, ndlr). Il ne faut pas qu'il grille les étapes, mais je ne suis pas inquiet, c'est un garçon à l'écoute."

Un prêt pour s'aguerrir

"Un garçon intelligent, reprend Jean-Noël Spitzer, le manager de Vannes qui fût son entraîneur il y a deux ans, mais aussi l'an passé durant quatre mois lors d'un prêt concédé par le Stade français afin que le joueur s'aguerrisse. C'est un enfant de la balle. Gamin, je l'ai toujours vu avec un ballon entre les mains. Il maîtrise le tempo d'une rencontre, il défend bien et a un très bon jeu au pied." Autant de qualité aperçues sur la pelouse de Jean-Bouin au cours d'une victoire stadiste probante. Et Jean-Noël Spitzer de conclure : "Franchement, je ne lui vois pas de barrière pour aller au plus haut niveau."

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