Boudjellal: "Jacky, c'est mon Poulidor"
Samedi, les Toulonnais auront fort à faire sur le terrain du Racing-Metro, concurrent direct au titre. Boudjellal, le président du RCT, a ouvert les hostilités ce jeudi en adressant quelques messages à Jacky Lorenzetti, son homologue francilien.
Samedi soir, la Ligue a programmé un alléchant Racing-Metro - Toulon en clotûre de la troisième levée du championnat. Si cette affiche est prometteuse sur le carré vert au vu des effectifs dont disposent ces deux grosses écuries, c'est pourtant sur le terrain médiatique que le coup d'envoi a été donné ce jeudi. Déjà, l'an passé les présidents Boujellal (RCT) et Lorenzetti (Racing) avaient fait monter la pression avant la demi-finale du Top 14. Car si les deux hommes s'apprécient, ils prennent un malin plaisir à s'échanger quelques amabilités dans la presse. Interrogé par nos confrères du Parisien, c'est le Varois qui a allumé la première mèche à deux jours de la rencontre, qualifiant même son homologue de Raymond Poulidor, célèbre cycliste souvent cantonné au rôle de deuxième. "Jacky, c'est mon Poulidor depuis que je suis dans le rugby. Il est toujours derrière moi, c'est mon Raymond. Je suis monté en Top 14 avant lui, j'ai gagné une Coupe d'Europe avant lui, j'ai été champion de France avant lui, j'ai fait le doublé avant lui. Je l'appelle Raymond Lorenzetti ! J'en profite, car un jour il va me dépasser."
Quand je reçois le Racing, je ne peux pas délocaliser à Marseille car il n'attire pas assez de monde
Mais l'homme fort du RCT ne s'arrête pas en si bon chemin. Et quand on lui parle du fait que le président du Racing-Metro lui reproche de ne pas respecter le salary cap, il a une réponse très claire : "Je respecte les textes du salary cap. Mais il faut savoir que les primes pour les titres et les finales ne sont pas comprises dedans. Jacky ne peut pas le savoir car le Racing n'a jamais disputé de finale". Et d'en rajouter une couche: "Ce que je peux reprocher au Racing, c'est de ne pas suffisamment travailler pour déplacer les foules et faire de grandes audiences télé. Quand je reçois le Racing, je ne peux pas délocaliser à Marseille car il n'attire pas assez de monde. Ce n'est pas normal".
Plus globalement, Mourad Boudjellal confie ne pas se considérer l'égal de certains présidents de club du Top 14 dont les fortunes personnelles sont largement supérieures à la sienne: "Je m'appelle Mourad Boudjellal et je ne viens pas d'un milieu riche. Quand vous êtes né pauvre, vous le portez comme un fardeau toute votre vie face à certaines personnes. Vous êtes un manant. Je resterai toujours un manant. Je ne fais pas partie du club des millionnaires. Je ne suis pas invité à leurs soirées".
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