Montpellier: Après Toulouse, Clermont ?

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Après avoir fait le hold-up il y a deux semaines à Toulouse (victoire 12-15), le MHR se déplace samedi à Marcel-Michelin (14h30) pour une rencontre au sommet entre les deux premiers du Top14. Avec l'espoir, avoué à demi-mot, de signer un nouvel exploit à l'extérieur.

Qui l'eut cru, aurait-on envie de demander. Qui eut cru, il y a encore quelques semaines, que ce Clermont-Montpellier serait le sommet absolu du Top14? Alors que le MHR peinait à retrouver son jeu, se faisait éliminer de la Hcup et concédait trois défaites à domicile (Castres, Leicester et Ulster), il fallait être bien optimiste pour prédire pareil destin. "On est beaucoup mieux qu'il y a deux mois, et je crois que la défaite en Ulster a été fondatrice en termes d'état d'esprit", estime Mario Ledesma. En proie au doute au début de l'hiver, les Cistes ont depuis inversé la vapeur. Avec à la clé, un succès de prestige à Toulouse, et un triomphe face à Perpignan. L'Argentin reste tout de même prudent: "La confiance, on en gagne un gramme, on en perd un kilo, ça va vite."

Et rien de tel pour éprouver cette nouvelle dynamique, que de se tester face aux meilleurs, comme le souligne le coach des avants: "On va jouer le premier et le troisième sur deux week-ends, ce qui devrait donner une bonne indication sur où on en est." De quoi trembler à l'approche du plus gros rendez-vous à l'extérieur de la saison. "Contre Clermont, tout peut s'arrêter très vite, il faut garder cette boule au ventre pour espérer les accrocher. Beaucoup d'équipes marquent ce voyage à Clermont comme match perdu", estime pour sa part Benoit Paillaugue. Un rendez-vous d'autant plus redouté quand on a passé plus de quarante points aux Jaunards à l'aller. "Ca peut compter, et ils seront énervés ! Je pense qu'ils nous attendent de pied ferme", poursuit le demi de mêlée. Même si son coach tempère la portée de ce résultat: "Vern ne regarde pas trop en arrière, mais il aura certainement laissé les vieux de la bande appuyer là-dessus." Danger donc.

Les braqueurs opportunistes

"Certaines équipes n'essayent même pas, nous on va essayer", lâche le technicien. Et pourquoi pas, après le Stade toulousain, accrocher un deuxième ténor dans son antre ? Les conditions ne seront en tout cas probablement jamais aussi "favorables", même si la notion est évidemment très relative. "Clermont n'est pas dans la même dynamique que Toulouse, ils méritaient largement de gagner à Grenoble. C'est l'équipe qui gère le mieux son effectif, ils peuvent changer tout le monde et livrer les mêmes performances", estime Ledesma. Avant de nuancer: "Ils auront un problème en première ligne, si les deux ne tiennent pas tout le match. J'espère qu'ils vont se fatiguer, on va peut-être taper nos renvois directement en touche! (Rires) Mais cette première ligne serait titulaire partout..." Comprenez donc qu'il n'y a jamais de conditions favorables pour jouer à Clermont.

Alors, l'exploit est-il réalisable ? Faut-il se tourner d'ores et déjà vers la réception du Stade français ? "Il ne faut pas penser à Paris, ou on va pendre une rouste. Il faut bien préparer le match, mais dire qu'on va y gagner serait prétentieux", répond Benoit Paillaugue. Un discours qui ressemble toutefois à s'y méprendre à celui entendu avant le déplacement à Ernest-Wallon. "On ne va pas s'enflammer après avoir gagné trois matchs, il faut garder la tête froide. On met toujours le pied sur le terrain pour essayer de gagner, et si l'occasion se présente on essaiera de la saisir. Un bonus défensif serait déjà bien, après, si vous me posez la question, on a tous envie de viser mieux", conclut le numéro 9.

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