Paris accroche Toulouse

Par Rugbyrama
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Le Stade français est parvenu à décrocher un bon match nul sur la pelouse du Stade toulousain (9-9), lors de la 8e journée. Un partage des points qui a presque valeur de défaite pour des Toulousains encore loin de leur meilleur niveau, et de victoire pour des Parisiens sur la pente ascendante.

C'était le "clasico" du doute. Un rendez-vous historique entre deux formations qui piétinent depuis plusieurs semaines. La pression a certainement bridé les joueurs et l'enjeu parfois pris le pas sur le jeu. Mais la bonne opération est clairement parisienne, tellement Toulouse s'est montré dominateur. Grâce à une défense impériale et un réalisme impressionnant, les joueurs du Stade français ont ramené deux précieux points de leur déplacement toulousain.

Plus solides sur les impacts, plus agressifs au sol, plus ambitieux et décidés à jouer la plupart des ballons à la main, les Toulousains dominaient largement les débats en début de match. La mêlée haut-garonnaise notamment avait rapidement démontré sa supériorité. Et le premier tournant du match intervenait avec le carton jaune reçu par Poux pour un plaquage dangereux (8e). Une décision qui paraissait sévère. Sous la bronca du Stadium, Lionel Beauxis ratait la pénalité qui suivait. Le "clasico" était définitivement lancé. L'ouvreur parisien se rattrapait une minute plus tard en réussissant un drop et ouvrait le score contre le cours du jeu. Mais même en infériorité numérique, ce sont les hommes de Guy Novès, dans le sillage notamment d'un excellent Shaun Sowerby, qui affichaient les meilleures intentions et qui se montraient plus ambitieux (64% de possession de balle sur l'ensemble de la première mi-temps).

Le jeu s'équilibrait tout de même en milieu de première période et l'intensité retombait, en même temps que les Toulousains devenaient plus frileux, à l'image des deux drops tentés de plus de quarante mètres par Fritz (22e) et Michalak (26e) dans des positions peu confortables. Les trente acteurs bafouillait leur rugby, avec maladresses et mauvais choix à la clé. Dans cette rencontre à fort enjeu, la tension était palpable sur le terrain. Ceci pouvait expliquer l'appauvrissement du jeu. Les Parisiens se contentaient alors de défendre et profitaient de la moindre occasion ou erreur toulousaine pour scorer (drops de Beauxis, 29e et 65e) ou en avoir la possibilité. Ils gâchaient même un contre de 80 mètres (30e) qui semblaient imparable, en raison d'un en-avant de Liebenberg alors que lui et ses coéquipiers partaient à l'essai.

La défense parisienne

Si leur domination ne s'est jamais altérée, les Toulousains ne se sont pas rassurés à l'issue de ce choc. Ils n'ont ainsi pas réussi à assurer l'essentiel, c'est-à-dire la victoire (qui était impérative). Elle aurait pourtant été méritée au vu du match et de la deuxième période durant laquelle les hommes de Guy Novès ont campé dans la moitié de terrain adverse. Mais ils continué d'alterner le bon et le moins bon, à l'image de leur ouvreur Frédéric Michalak, auteur de magnifiques prises d'intervalles mais aussi de trois échecs au pied (et deux drops ratés pourtant en parfaite position). Et ils ne sont surtout jamais parvenus à franchir le dernier rideau adverse et ont cruellement manqué de réalisme. Les occasions ont pourtant été nombreuses mais infructueuses.

Dans leur opération de rétablissement entamée depuis maintenant trois semaines, les joueurs du Stade français s'appuient dans un premier temps sur leur défense. Et celle-ci s'est une nouvelle fois montrée intraitable au Stadium. Malmenée, bousculée, elle n'a jamais cédé. Et c'est bien grâce à elle, en premier lieu, et ensuite grâce à leur opportunisme que hommes de la capitale ont ramené ce nul de Toulouse. Ils pourront d'ailleurs construire sur ce match pour la suite. Reste désormais à se montrer plus ambitieux en phase offensive pour que la guérison soit effective…

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