"Une saine émulation"

Thomas, où en êtes-vous physiquement?

T.C. - Pour l'instant, je travaille tous les jours pour rééduquer ma cuisse. J'ai une déchirure qui est récurrente, donc il faut vraiment faire un travail en profondeur pour pouvoir éviter que cette blessure revienne. Maintenant, j'essaie de revenir le plus vite possible pour être à nouveau compétitif.

Vous pensez pouvoir être prêt pour affronter le pays de Galles?

T.C. - J'espère. Chaque week-end, j'espère revenir. Si j'avais pu rejouer ce week-end avec mon club, ça aurait été fantastique pour moi. Cela m'aurait permis d'avoir cette profondeur de travail que l'on ne peut acquérir qu'à travers les matchs. C'est vrai que l'entrainement, ce n'est pas la même chose. Mais ça n'a pas été possible et je dois encore patienter. Ca repousse d'un dimanche et la semaine prochaine, ce sera le pays de Galles. J'espère être sélectionné si je suis opérationnel.

Comment est l'ambiance dans le groupe des 18?

T.C. - Ca fait un peu bizarre de se retrouver ici, puis de rentrer pour passer le week-end à la maison. Pendant le Tournoi, on a l'habitude d'être impliqué de façon totale. Mais en faisant partie de ce groupe des 18, nous sommes un peu en dehors des matchs. Tu vois tes copains jouer à la télé comme tu pouvais les voir auparavant quand tu étais jeune...

Quel regard portez-vous sur les deux premiers matchs de la France?

T.C. - Ils ont fait deux matchs réellement fantastiques, avec beaucoup de qualités. C'était deux rencontres importantes, parce qu'après cet automne difficile, il fallait retrouver de la confiance, du moral. On a fait preuve d'énormément de valeurs. Ce match face à l'Irlande a montré qu'on ne capitulait jamais, qu'on croyait en nos chances, à l'image de cet essai de Vincent Clerc. Le Tournoi se passe bien et on a aussi beaucoup de joueurs qui ont fait partie du XV de France ces derniers temps et qui n'ont pas joué là. Il y a une émulation très positive.

Cette émulation peut-elle créer une rivalité?

T.C. : On a tous envie de faire partie du groupe qui ira à la Coupe du monde. Il ne faut pas se tromper d'adversaire. La rivalité est face à nous, pas entre nous. Chaque équipe représente une étape supplémentaire, à gravir ensemble. Je pense que c'et ce qui est fait. Les joueurs se connaissent bien aussi. Il n'y a pas de rivalité malsaine. Je crois que ça se ressent sur le terrain et même en dehors. On vit très bien. Les 22 ont demandé à manger avec nous et on se fait des petits coups entre nous. Les matchs sont importants, mais l'état d'esprit compte aussi beaucoup. On veut réussir quelque chose de sérieux tout en passant de bons moments.