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6 Nations féminin - Les Bleues, droit au but face à l'Italie

  • Face à l'Italie, les Bleues se sont rassurées.
    Face à l'Italie, les Bleues se sont rassurées. Icon Sport - Sandra Ruhaut
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Désireuses de signer une prestation plus aboutie que leurs deux premiers matchs, les Tricolores ont opté pour un style de jeu plus direct, emportant sans peine des Italiennes dépassées.

Les Bleues savaient qu’elles allaient affronter des Italiennes en pleine confiance après avoir remporté leur première victoire à l’extérieur de leur histoire, il y a quinze jours en Irlande. Alors nos Tricolores ont fait les choses dans l’ordre et ont entamé la rencontre d’emblée pied au plancher, histoire de ne pas laisser aux Transalpines le soin d’espérer quoi ce que ce soit d’autre qu’une nouvelle cuisante défaite : "On avait envie de marquer notre adversaire avec un jeu plus direct, posait la co-sélectionneuse Gaëlle Mignot après la rencontre. C’est ce que les filles ont fait et cela a ouvert des portes par la suite." Dès les premiers instants de la rencontre, les Khalfaoui, Deshayes et Ménager ont donné le ton en multipliant les charges puissantes au centre du terrain. Deux minutes après le coup d’envoi, Nassira Konde ouvrait le bal d’un festival offensif qui fut plus "propre" que lors des deux premiers matchs des Bleus, où ces dernières commirent des dizaines de fautes de main et autant de ballons rendus à leurs adversaires. Sans pour autant changer leur philosophie de jeu, les protégées du duo Mignot-Ortiz ont donc essayé d’utiliser le jeu après contact de façon plus raisonnable, en s’appuyant sur leur dimension physique pour éprouver le rideau défensif italien avant de le déborder ensuite. Résultat, elles ont terminé la rencontre avec seulement 12 fautes de main, leur plus faible score depuis le début de la compétition : "On voulait garder nos ambitions de jeu mais il est vrai que sur les deux premiers matchs, on avait eu tendance à faire une ou deux passes de trop. L’idée était de trouver de la régulation pour un meilleur équilibre. Aujourd’hui, on est en train de le trouver et c’est très positif."

Teani Feleu, la nouvelle option en 8

Un équilibre qui s’est avéré gagnant puisqu’elles sécurisèrent le bonus offensif avant même la fin de la première période, avec un quatrième essai signé par la revenante Mélissande Llorens après une belle diagonale au pied signée Lina Queyroi qui s’affirme de plus en plus dans son rôle d’animatrice de l’attaque tricolore. Les meilleures illustrations de cette puissance furent certainement les percées de Romane Ménager, toujours en forme olympique, ou les deux essais marqués Annaëlle Deshaye qui traversa seule les trente derniers mètres du camp italien pour finir dans l’en-but avec trois défenseuses sur le dos (23e) ou la charge de Madoussou Fall après touche où la Girondine fit exploser au contact deux défenseuses italiennes.

L’autre bonne nouvelle, c’est que le staff du XV de France a trouvé de nouvelles ressources dimanche à Jean-Bouin. On veut parler ici de la numéro huit remplaçante Teani Feleu qui n’est autre que la petite sœur de Manae, la capitaine. Entrée en jeu à la place de Romane Ménager, la jeune Grenobloise a montré qu’on pouvait lui faire confiance pour mettre son équipe dans l’avancée : "Elle n’a jamais besoin de moi pour avancer au contact, rigolait sa grande sœur. Elle gagne toujours la ligne d’avantage. J’ai juste essayé de la rassurer, mais pour le reste elle sait jouer au rugby. Je suis très fière d’avoir vécu ces moments avec ma petite sœur, et je suis contente qu’elle ait fait une super entrée." Et effectivement, Teani Feleu n’a eu aucun mal à gagner la ligne d’avantage. Toujours tranchante dans ses interventions, les Italiennes ont eu toutes les peines du monde à la stopper. De bon augure avant d’affronter le pays de Galles et surtout l’Angleterre, qui écrase tout sur son passage…

Les mauls, nouveau chantier

L’Angleterre, justement. L’ombre des Red Roses a, d’une certaine façon, plané sur Jean-Bouin, dimanche. Pourquoi ? Parce que les Bleues ont montré quelques faiblesses dans un secteur où les Anglaises excellent justement, celui des ballons portés. À plusieurs reprises, que ce soit en attaque ou en défense, et même quand les Transalpines perdirent momentanément leur troisième ligne Sara Tounesi sur carton jaune, ont les a vu peiner à trouver de l’avancée : "Les ballons portés sont des rapports de force qui se construisent sur des timings, analysait après la rencontre le cosélectionneur David Ortiz. De ce que j’en ai vu, je pense que l’on doit gagner en vitesse d’intervention dans ces ballons portés. On a une équipe qui se déplace très bien, mais si on veut être plus performants sur les mauls, on va devoir corriger ces timings. Les Italiennes nous ont bien défendues aussi." Même écho du côté de la capitaine Manae Feleu, bien consciente de cette faiblesse passagère : "C’est quelque chose qu’on va travailler pour les semaines à venir. On avait commencé à le faire en défense, mais les mauls feront partie des gros focus des semaines à venir." Le prochain match contre les Galloises devra faire office de répétition générale avant le choc contre l’Angleterre, dont nous espérons tous qu’il s’agira d’une finale…

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