Lamboley fait le poids

Par Rugbyrama
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Après avoir passé trois semaines dans le groupe des dix-huit, Grégory Lamboley est aujourd'hui très heureux de figurer dans le groupe pour le pays de Galles.

Son avion avait pourtant une heure de retard. A cause d'un brouillard épais sur la région parisienne, Grégory Lamboley et ses équipiers toulousains ont été bloqués à l'aéroport de Blagnac. Une attente matinale qui n'a pas affecté le moral du troisième ligne du Stade. Il est détendu au bar de l'Arrivée du terminal ouest d'Orly et affiche un grand sourire. Grégory Lamboley quitte cette semaine le groupe des dix-huit pour jouer samedi contre le pays de Galles.

Les journalistes ne tardent pas à l'encercler, délaissant les Heymans, Clerc, Elissalde et autres Nyanga ou Dusautoir. Grégory Lamboley a droit à tous les honneurs. C'est presque plus stressant qu'une heure d'attente en salle d'embarquement. Le géant toulousain commence à jouer avec la poignée coulissante de son sac de voyage. "Clac-clac ". Première question et nouveau "clac-clac". En revanche, le jeune homme reste souriant : "Je suis impatient et très content de retrouver la pression d'un match. Il y a toujours cette adrénaline qui agit un peu comme une drogue pour un sportif." Première déclaration pendant que la poignée coulissante effectue quatre nouveaux aller-retours.

Polyvalence

Intégré en sélection nationale en 2005, oublié en 2006, Grégory Lamboley le polyvalent est de retour : "Bernard Laporte m'a sélectionné en tant que deuxième ligne. Je n'ai pas tellement joué à ce poste cette saison. Peut-être une fois ou deux lors des tests internationaux de novembre. J'ai toujours considéré ma polyvalence comme un avantage même si certains considèrent qu'elle peut entraîner un statut d'éternel remplaçant. D'ailleurs je crois que jusqu'à maintenant cela m'a plutôt bien réussi." Les "clac-clac" sont toujours aussi répétés. Effectivement, un statut de remplaçant était toujours bon à prendre plutôt que de rester à la maison. Sa polyvalence pourrait d'ailleurs être son meilleur atout pour participer à la prochaine Coupe du monde.

A condition d'être un joueur polyvalent de niveau international aussi bien en troisième qu'en deuxième ligne. Après ses débuts internationaux en 2005, le Toulousain avait bien compris qu'il devait prendre quelques kilos pour répondre à tous les critères. "Je ne serai jamais comme Jérôme Thion mais j'ai évolué physiquement. Je suis maintenant plus lourd même si j'ai bien fait attention à ne prendre pas trop de poids car je voulais rester mobile." La poignée continue de coulisser allègrement. Le garçon, jusque là fort sympathique ,commet pourtant une erreur : "Je pèse maintenant 105 kg contre 100 ou 102 auparavant mais je dois faire attention car je perds très vite." Il est presque obligé de prendre du rab pour ne pas maigrir. Une déclaration à vous fâcher avec tout une population qui se bat pour laisser quelques grammes au placard. Plus d'une femme aurait maintenant envie de lui faire avaler sa poignée coulissante.

Grégory Lamboley croit même en la fin de la dictature des deuxième lignes lourds. "Les avants des Blacks ne sont pas très costauds. Quand je vois Ali Williams ou Eaton, cela me rassure un peu." L'essentiel est donc de faire le poids... sur le terrain et non sur la balance.

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