Pelous retient de "supers souvenirs" avec les Bleuets

  • Fabien Pelous (France -20 ans)
    Fabien Pelous (France -20 ans)
  • Damian Penaud (France U20) face au pays de Galles - 2 juin 2015
    Damian Penaud (France U20) face au pays de Galles - 2 juin 2015
  • La joie des Bleuets après leur Grand Chelem dans le Tournoi des 6 nations - France Irlande U20 - 14 mars 2014
    La joie des Bleuets après leur Grand Chelem dans le Tournoi des 6 nations - France Irlande U20 - 14 mars 2014
  • Eliott Roudil (France U20) face à la Nouvelle-Zélande - Mondial Juin 2015 - Crédit: World Rugby
    Eliott Roudil (France U20) face à la Nouvelle-Zélande - Mondial Juin 2015 - Crédit: World Rugby
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L’équipe de France moins de 20 ans a terminé sa Coupe du monde en Italie sur une quatrième place samedi qui a généré de "la frustration" dans le groupe d’après Fabien Pelous. Pour le manager, cette campagne italienne était sa dernière grande compétition à la tête des Bleuets, une expérience qu’il a adorée, avant de rejoindre le Stade toulousain en tant que directeur sportif. Son bilan.

Le Mondial, "une frustration"

L’équipe de France moins de 20 ans a achevé sa Coupe du monde en Italie, samedi, sur une quatrième place, égalant son meilleur résultat de 2011 dans cette compétition. Mais pour Fabien Pelous, le manager des Bleuets, ça reste une frustration pour nous. Les jeunes Tricolores avaient réussi à se hisser en demi-finales, en dominant notamment les Anglais en poules. Mais ils ont été largement dominés en demi-finale (45-7) par la Nouvelle-Zélande, championne du monde pour la première fois depuis quatre ans. La Nouvelle-Zélande est sans aucun doute la meilleure équipe avec un jeu spectaculaire. En finale contre les Anglais, ils ont en plus été très bons défensivement, souligne l’ancien deuxième ligne.

Les Français se sont inclinés lors de la "petite finale" face aux Baby Boks (31-18). Quand ils ont confisqué le ballon, ils nous ont imposé un défi physique, explique Fabien Pelous. Les Bleuets ont alors souffert, encaissant notamment quatre essais dans les vingt dernières minutes de la première mi-temps (28-8). Rédhibitoire. Et pourtant ils ont réalisé une bonne entame de match (8-0) et ont eu une belle réaction au retour des vestiaires avec deux essais à la clé. Quand ils ont eu le ballon, ils ont su se montrer dangereux mais Pelous regrette les occasions de marque laissées en route (défaite 31-18 au final).

Damian Penaud (France U20) face au pays de Galles - 2 juin 2015
Damian Penaud (France U20) face au pays de Galles - 2 juin 2015

Des "supers souvenirs" avec les U20

L’ancien international aux 118 sélections chez les Bleus est devenu manager des Bleuets en 2012. Il retient de son aventure de supers souvenirs. Après la défaite contre la Nouvelle-Zélande en demi-finale du Mondial (45-7), il avait confié à l’AFP avoir adoré cette expérience et quitter sa fonction à regret. Parmi ses meilleurs souvenirs, il place en première ligne la victoire dans le Tournoi et le Grand Chelem l’année dernière. Il rappelle également qu’un autre succès dans le Tournoi aurait pu se matérialiser en 2012, se souvenant du match perdu contre l’Irlande à Grenoble (12-13) et d’un arbitrage vidéo défavorable.

Cette année, les Français ont été dominés par les Anglais (24-11) alors qu’ils étaient une nouvelle fois en lice pour le gain dans le Tournoi. Lors des Coupes du monde, cela a été plus compliqué. Jamais les Bleuets ne sont parvenus à se hisser en finale. Sixièmes en 2012, cinquièmes en 2013, sixièmes en 2014 et donc quatrièmes en 2015. On a battu les Anglais qui ont été finalistes, c’est encourageant, mais on est encore loin des équipes comme la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud et certainement l’Australie" (que les Tricolores n’ont pas affrontée cette saison, Ndlr), analyse lucidement Fabien Pelous.

La joie des Bleuets après leur Grand Chelem dans le Tournoi des 6 nations - France Irlande U20 - 14 mars 2014
La joie des Bleuets après leur Grand Chelem dans le Tournoi des 6 nations - France Irlande U20 - 14 mars 2014

Le travail mis en place et ce qu’il reste à accomplir pour rivaliser avec les meilleurs

La philosophie du staff tricolore consistait à ne pas rendre facilement le ballon, pour ne pas s’exposer, et le faire vivre quand ils l’avaient. Un jeu fait de mouvement, de vitesse, agréable à suivre, pour trouver des espaces dans les défenses. Les ballons portés n’étaient pas pour autant délaissés. On a remarqué dans cette Coupe du monde qu’ils ont bien fonctionné contre les grandes nations : Angleterre et même Nouvelle-Zélande et Afrique du Sud. Derrière ce leitmotiv de jeu, tout un travail de fond sur la formation a été entrepris au niveau de la Fédération, dans lequel le futur directeur sportif de Toulouse a pris toute sa part, et qui commence à payer. Les moins de 18 ans sont champions d’Europe. On a battu les Anglais dans toutes les catégories d’âge. Il n’y a rien qui est gagné, mais il y a une progression, juge Fabien Pelous.

Il reconnaît néanmoins qu’elle n’est pas suffisante pour rivaliser pour le moment avec les Baby Blacks. Dans une interview à Midi Olympique la semaine dernière, il précisait ce qu’il fallait essayer de faire pour rattraper le retard : Les Néo-Zélandais sont physiquement plus forts […] Ils sont également au-dessus d’un point de vue technique : les gestes basiques sont travaillés plus tôt chez eux, dès l’école. Il faut bien reconnaître que le travail effectué là-bas par les éducateurs est extraordinaire. A nous d’en faire autant dans nos filières pour se hisser à leur niveau. La FFR a mis des choses en place, en s’attaquant à la réforme du pôle France. Maintenant, on se penche sur le pôle Espoirs, et on va aller de plus en plus loin dans les filières.

Eliott Roudil (France U20) face à la Nouvelle-Zélande - Mondial Juin 2015 - Crédit: World Rugby
Eliott Roudil (France U20) face à la Nouvelle-Zélande - Mondial Juin 2015 - Crédit: World Rugby

Par contre, nous a-t-il dit, il réfute l’idée que les Baby Blacks côtoient plus régulièrement le très haut niveau que les Français : C’est un raccourci. Il n’y a que trois Néo-Zélandais qui jouent en Super Rugby (le troisième ligne Ioane, l’ouvreur Black et l’ailier Li, Ndlr). Ce n’est pas le cœur du problème. La formation est le principal enjeu.

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