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XV de France U20 - Sébastien Calvet : "Je me sens simplement chanceux d'avoir eu un groupe de cette qualité sous la main"

  • Sébastien Calvet est encore sur un nuage après le sacre des Bleuets.
    Sébastien Calvet est encore sur un nuage après le sacre des Bleuets. Steve Haag / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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De retour en France, le manager de Bleuets, Sébastien Calvet, n’est pas encore redescendu de son nuage après la sacre en Afrique du Sud. Le Tarn-et-Garonnais d’origine savoure.

Certains joueurs ont avoué ne pas réaliser être champion du monde. Est-ce plus facile de prendre conscience de votre performance en tant que manager ?

Je pense qu’on est un peu tous pareils. Dans le feu de l’action, on a conscience du résultat mais on ne se rend pas compte de l’ampleur de notre succès. Je dirais que je commence à réaliser depuis que je suis revenu chez moi auprès de mes proches. On a vécu un moment qui sera gravé à jamais dans nos mémoires.

Avec un peu de recul, que retiendrez-vous principalement de cette aventure ?

L’état d’esprit du collectif. Tous les entraîneurs de la planète le savent, la cohésion d’équipe ne dépend pas seulement du staff. On fait tout pour unir le groupe mais c’est dépendant des joueurs qui le composent. Je me sens simplement chanceux d’avoir eu sous la main un effectif de cette qualité, que ce soit sur le terrain mais surtout en-dehors. Il n’y a pas eu de problème disciplinaire pendant le Mondial par exemple, personne n’a été égoïste. C’est ce qui a fait notre force.

Est-ce plus difficile d’entraîner de jeunes joueurs habitués au haut niveau ?

Pas vraiment. Je dirais que c’est plus facile même. Tous les joueurs sont partis de la même ligne de départ avant la Coupe du monde. Aucune place n’était assurée, même pour les mecs qui ont enchaîné les matchs chez les professionnels. En tant que manager, c’était agréable de voir de jeunes rugbymen déjà capables de gérer les temps faibles. C’est à ce niveau-là qu’on a vraiment ressenti leur habitude du haut niveau.

Avez-vous travaillé de manière spécifique les passes après-contact, secteur dans lequel les Bleuets ont excellé pendant la Mondial ?

Je dirais oui et non. Nous n’avons pas passé des heures à bosser les « offloads » lors d’exercices spécifiques. Néanmoins, pendant la Coupe du monde, nous n’avons jamais cessé de dire aux joueurs de jouer dans le désordre, notamment sur des ballons de récupération. Ce sont, de manière générale, des actions qui favorisent les passes après-contact. C’est ce qui explique notre domination dans ce secteur de jeu. Et puis, le jeu à la française pousse à faire vivre le ballon de manière incessante. C’est dans notre culture.

16 joueurs nés en 2004 ont été sacrés champions du monde et pourront toujours porter le maillot des Bleuets la saison prochaine. De quoi s’appuyer sur une très bonne base pour les prochains mois…

Complètement. Nous allons compter sur ces rugbymen qui auront déjà cette aventure en Afrique du Sud comme expérience. Ensuite, je compte sur eux pour tout de même se remettre en question, de manière à revenir plus fort. Il faut qu’ils gardent cette envie de progresser pour se construire une belle carrière. Mais au niveau de l’expérience collective, on peut difficilement faire mieux.

Après ce titre mondial, votre envie de remettre la main sur le Tournoi des 6 Nations est-elle décuplée ?

On se dit simplement qu’on doit le gagner. Nous allons recevoir trois fois, pour deux déplacements. Le Tournoi est toujours utile pour nous, le staff, pour opérer quelques rotations et essayer le plus grand nombre de joueurs. Nous ne le voyons pas comme la Coupe du monde. Et il ne faut pas oublier que certains éléments sont retenus dans leur club en début d’année. Mais je rassure tout le monde, nous allons tout faire pour le remporter et garder une dynamique plus que positive.

Avez-vous senti une grande majorité de vos joueurs prêts à enchaîner les rencontres au haut niveau ?

La réponse semble assez claire… L’éternelle interrogation concerne le gabarit des joueurs, surtout sur le cinq de devant. Je pense qu’un Hugo Auradou, pour ne citer que lui, a prouvé qu’il avait les épaules pour jouer régulièrement en Top 14, sachant que son développement n’est bien évidemment pas terminé. Concernant la tenue en mêlée des piliers, je ne suis pas inquiet. Je me dis qu’un Zaccharie Affane a tout pour s’épanouir dans le monde professionnel. Il lui reste une grande marge de progression mais il n’a que 18 ans. Ce qui est certain, c’est qu’ils sont nombreux à avoir les qualités pour jouer en équipe première. Il faut simplement leur faire confiance et être patient. Tôt ou tard, ils exploseront aux yeux du grand public, j’en suis persuadé.

Si vous deviez mettre une pièce sur le premier joueur à découvrir la « grande » équipe de France après ce titre, sur qui la mettriez-vous ?

(Il hésite) C’est dur comme question… Je n’ai pas envie de répondre (rires). Deux joueurs me viennent à l’esprit. Je dirais Baptiste Jauneau, même si Antoine Dupont, le meilleur joueur du monde, joue à son poste. Et je pense également à Lenni Nouchi. Il a montré avec Montpellier et durant ce Mondial qu’il avait tout pour aller très haut. Mais ce n’est pas facile de ressortir qu’un ou deux noms.

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Les commentaires (1)
Gcone1 Il y a 9 mois Le 20/07/2023 à 12:18

Pauvres gamins ! Quand ils vont arriver chez les grands, ils auront à faire avec les scientifiques du rugby moderne : tu relances pas. Tu fais le moins de passes possible. Tu prends pas de risque. Tu fous des grands coups de botte.....