Henry au chevet des Pumas

Par Rugbyrama
  • Graham Henry - 21 octobre 2011
    Graham Henry - 21 octobre 2011
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Graham Henry, le sélectionneur néo-zélandais sacré champion du monde avec les All Blacks lors du dernier Mondial, va devenir conseiller auprès de la sélection nationale argentine, actuellement dirigée par Santiago Phelan. Son objectif ? Préparer les Pumas avant leur intégration au Four Nations.

Le jeune retraité n'aura pas supporté l'inactivité bien longtemps. A 65 ans et quelques mois seulement après avoir obtenu un sacre mondial avec les All Blacks qu'il dirigea pendant huit années, l'ancien professeur d'EPS s'est déjà retrouvé une classe: les ambitieux Pumas, qu'il va conseiller pour, selon ses propres mots, "donner à l'instance chargée du haut-niveau à l'UAR ainsi qu'à ses entraîneurs une idée de ce qui est requis pour créer un programme qui mènera à une équipe nationale plus compétitive". En clair, hisser l'Argentine au niveau des nations du Sud.

Car les Argentins ont un défi de taille à relever: dans quelques mois, ils se à la Nouvelle-Zélande, l'Afrique du Sud, et l'Australie dans cette nouvelle compétition baptisée le Four Nations ou Rugby Championship. Rien que ça. Après sa surprenante mais méritée troisième place au Mondial 2007, l'Argentine a semblé en léger déclin en 2011 (rappelons la défaite contre l'Angleterre 9-13, victoire poussive contre l'Ecosse 13-12, et finalement élimination en quart par les Blacks 33-10). Conscients de ce retard accumulé, les Pumas ont donc décidé de s'attacher les services de leur bourreau: "Nous cherchons à impulser un saut qualitatif (...) et nous avons confiance dans le fait que l'expérience et les connaissances de Graham Henry nous y aideront", a déclaré le président de la Commission chargée du haut niveau, Manuel Galindo.

Henry: "Un immense défi"

Et il faut reconnaître que le palmarès du technicien est impressionnant. Outre son titre de champion du monde 2011 conquis le 23 octobre dernier, sur ses terres, avec les All Blacks, Henry a remporté le défunt Tri-Nations à cinq reprises (2005, 2006, 2007, 2008, 2010). Il a aussi été élu cinq fois meilleur entraîneur de l'année par l'International Rugby Board, l'organe suprême du rugby. Des distinctions légitimes, au vu du bilan comptable de l'entraîneur: en huit ans de mandat, l'ancien professeur de lycée a remporté 85% de victoires (88 en 103 matches), soit le meilleur bilan d'un entraîneur de l'histoire du rugby moderne. Seuls John Mitchell, son prédécesseur à la tête des Blacks (82% entre 2001 et 2003), et Rod McQueen, l'entraîneur de l'équipe d'Australie championne du monde en 1999 (79% entre 1997 et 2001), l'approchent.

Bien sûr, il faut rappeler que cette ribanbelle de titres a été acquise avec les meilleurs joueurs du monde, issus d'un pays où le rugby est élevé au rang de religion. Qu'en sera t-il avec l'Argentine qui, malgré l'omniprésence du ballon rond, sort de ses clubs des joueurs extrêmement talentueux ? Henry est conscient que la tâche s'annonce ardue: "L'intégration de l'Argentine dans le Four-Nations est enthousiasmante mais c'est en même temps un immense défi, a-t-il ajouté. Affronter les trois meilleures nations mondiales est un défi important." Un défi à la mesure du gourou noir, qui apportera sa griffe aux Pumas.

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