Safi : 4 ans après...

Par Rugbyrama
  • Le mardi c'est Safi
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  • Farrell
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COUPE DU MONDE 2019 - Durant tout le Mondial japonais, la deuxième-troisième ligne française Safi N'Diaye (68 sélections) a accepté de tenir une chronique, à retrouver chaque mardi sur notre site. Six fois championne de France avec Montpellier, victorieuse à trois reprises du Tournoi des 6 Nations, l’internationale est considérée comme une des meilleures joueuses de la planète.

N'Diaye, qui a disputé deux Coupes du monde en 2014 et 2017 (chacune terminée à la troisième place) pose son regard expert et parfois décalé sur la compétition, sans oublier de faire partager son expérience personnelle. Septième opus :

Les Anglais ont bel et bien fait le match parfait. Tout d'abord parlons de l'aspect défensif. De mémoire j'ai très rarement vu les blacks buter autant sur une défense. Des plaquages offensifs, des montées en pointe très agressives, et une rush défense sur le porteur de balle ont fait complètement déjouer les Néo-Zélandais.

Ils n'ont d’ailleurs pas su s'adapter à cette défense et ont continué tout le match à faire des blocs après le 10 mais la ligne défensive anglaise montait tellement vite que nous avons pu assister à de beaux plaquages, et beaucoup de pertes de balles des blacks, ce qui est, il faut l'avouer, très rare tant leur justesse technique est incroyable. En touche, de nombreuses fois le XV de la rose à su également lire leurs combinaisons. Entre les ballons perdus au contact, en touche et dans les rucks les Anglais ont privé la Nouvelle Zélande de précieuses munitions. Les avants ont effectué un travail colossal et le duo Ford/Farrell a merveilleusement bien géré l'occupation du terrain.

Offensivement les Anglais ont gagné tous leurs duels en alternant beaucoup le jeu dans l'axe et des leurres avec des joueurs ayant des courses très variées, permettant ainsi à l'ouvreur d’avoir toujours une solution soit en dos (en profondeur) soit en cut (à son niveau). En gagnant les duels, les libérations vont évidemment beaucoup plus vite et à l'image du premier essai marqué ultra rapidement, les Anglais ont pris le dessus physiquement mais aussi mentalement très tôt dans la partie. Le plan du staff a fonctionné parfaitement. Le jeu des adversaires a été minutieusement décortiqué depuis, à mon avis, de nombreux mois. La stratégie mise en place à été appliquée méthodiquement à l'inverse des Blacks qui n'ont jamais su s'adapter.

Farrell
Farrell

Derrière cette victoire on peut imaginer un travail colossal de toute une équipe, un staff et une fédération. Des gros moyens humains et financiers ont été engagés par l'Angleterre pour en arriver là, quatre ans après une coupe du monde catastrophique à domicile. Dès l’hymne nous avons pu ressentir à travers l'écran des Anglais remontés et en pleine confiance. Après avoir vu l'autre demi-finale entre le pays de Galles et l'Afrique du Sud, tout le monde voit maintenant l'Angleterre championne du monde mais attention aux Springboks qui répondront plus que présents au combat physique imposé par nos meilleurs ennemis.

C'était ma dernière chronique, je me suis beaucoup amusée à jouer à la journaliste pendant cette compétition. Merci à tous pour vos nombreux messages. Ce n'est que du rugby et évidemment nous avons tous une vision différente et heureusement.

À moi maintenant de chausser les crampons pour le crunch qui nous attend pendant la tournée de novembre.

Merci, Safi.

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