Saint-André: "On n'est pas plus cons que les autres"

  • Philippe Saint-André - Sélectionneur du XV de France - 23 septembre 2015
    Philippe Saint-André - Sélectionneur du XV de France - 23 septembre 2015
  • Philippe Saint-André et Thierry Dusautoir (XV de France) à l'entrainement avant France - Canada
    Philippe Saint-André et Thierry Dusautoir (XV de France) à l'entrainement avant France - Canada
  • Louis Picamoles - troisième ligne de l'équipe de France - France-Italie - 19 septembre 2015
    Louis Picamoles - troisième ligne de l'équipe de France - France-Italie - 19 septembre 2015
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COUPE DU MONDE - Dimanche face à l’Irlande au Millennium de Cardiff (17h45), les Bleus disputeront l’un des matches les plus importants de l’ère Philippe Saint-André. Pour le sélectionneur, le XV de France est aujourd’hui une équipe différente prête à défier n’importe quelle nation.

Depuis le 5 juillet, Philippe Saint-André n’est plus le même homme. La frustration du manager, orphelin de ses joueurs pendant trois ans et demi, a cédé la place à un entraîneur enfin maître de la situation. A l’instar de nombreux joueurs qui assument vouloir être champions du monde - un aveu assez rare dans la mentalité du sport français - Philippe Saint-André est habité par la conviction que son équipe sera pénible à jouer. Jeudi dernier, alors qu’il s’apprêtait à monter dans le bus tricolore après la victoire contre le Canada (41-18), le sélectionneur du XV de France, un café à la main, s’est confié quelques minutes.

Philippe Saint-André et Thierry Dusautoir (XV de France) à l'entrainement avant France - Canada
Philippe Saint-André et Thierry Dusautoir (XV de France) à l'entrainement avant France - Canada

Philippe, après trois matches, êtes-vous rassuré par rapport aux prestations de votre équipe ?

Philippe SAINT-ANDRE: J’ai un groupe qui est prêt. Il se prépare depuis le 5 juillet. Tu sens un groupe qui est sûr de sa force. Les joueurs ne paniquent pas. On est une équipe différente. Physiquement, on est deux fois mieux qu’avant. Nos buteurs mettent désormais 100% parce qu’on travaille, tout simplement. Quand tu as du temps pour travailler et que tes joueurs sont des compétiteurs… On n’est pas plus cons que les autres.

Quand tu as du temps pour travailler et que tes joueurs sont des compétiteurs…

Mais que faudra-t-il essayer de corriger dimanche pour contrer les Irlandais ?

P.S-A : Ça va être bien de jouer l’Irlande pour savoir où on se situe. Mais on va rentrer dans des matches d’une autre dimension. Après, je vais leur dire : à la 79e minute de jeu contre le Canada, on doit avoir cette folie de jouer la pénalité rapidement. On ne le fait pas parce qu’ils ne le sentent pas mais sincèrement, tu mets 30 points aux Italiens, 40 points aux Roumains, plus de 40 points contre le Canada… On va se concentrer pour mettre plus de vitesse sur les deux premiers temps de jeu. Il faut essayer de maîtriser ce qu’on peut maîtriser.

Louis Picamoles - troisième ligne de l'équipe de France - France-Italie - 19 septembre 2015
Louis Picamoles - troisième ligne de l'équipe de France - France-Italie - 19 septembre 2015

Jusqu’à présent, quel est le match le plus abouti de votre équipe dans cette Coupe du monde ?

P.S-A : Le match le plus abouti est celui contre les Italiens. On n’a jamais été en danger. Et pourtant, il n’y a pas un match facile dans cette Coupe du monde. Tout le monde en chie. Ce n’est pas évident. Mais ma satisfaction aujourd’hui, c’est qu’on finit bien la première mi-temps et la fin des matches. Ce n’était pas le cas pendant trois ans et demi. Quand tu as les joueurs cinq jours et qu’ils font quarante matches par an, c’est compliqué. Après, on peut tomber sur meilleur que nous mais on va matcher contre tout le monde.

On entre dans le moment de vérité. Mais nous n’avons pas du tout peur d’affronter l’Irlande

Vous avez confié que les joueurs étaient impatients d’en découdre contre l’Irlande. Certains d’entre eux se présentent comme outsiders mais on ressent malgré tout une certaine sérénité…

P.S-A : Les joueurs ont ce match contre l’Irlande en tête depuis très longtemps mais ils ont su faire le boulot avant ça. On est sérieux dans le haut niveau. Mais je n’ai pas à parler d’autres choses. Je maîtrise ce que j’ai autour de moi. On est bien ensemble. Les joueurs ne se prennent pas pour d’autres. Là, on entre dans le moment de vérité. Mais nous n’avons pas du tout peur d’affronter l’Irlande dimanche.

De notre envoyé spécial à Cardiff, Vincent PERE-LAHAILLE

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