Champions Cup – Face aux Harlequins, Toulouse devra passer la marche des avants

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La demi-finale de Champions Cup entre le Stade toulousain et les Harlequins promet un match ouvert au Stadium ce dimanche (16h). Mais avant de penser à écarter la balle, les hommes d’Ugo Mola devront se méfier des avants des Harlequins, capables de faire déjouer les plans du Racing puis de Bordeaux plus tôt dans la compétition.

Du soleil, un Stadium plein, un casting cinq étoiles avec les Dupont, Ntamack, Smith, Esterhuizen. Les 33 000 spectateurs ainsi que les milions de téléspectateurs français et anglais s’attendent à un match très ouvert, si possible à la dramaturgie folle, à l’image de cet ébouriffant UBB-Harlequins, encore dans toutes les têtes de l’autre côté de la Garonne. Mais Ugo Mola est un homme averti et prudent. "Penser que ça va être un match ouvert, à cinq ou six essais de moyenne comme c’est le cas pour les deux équipes depuis quelque temps, serait se tromper de chemin ou de guerre", a-t-il lâché à un parterre de journalistes présents pour le questionner ce samedi. Sans vouloir tomber dans le cliché, pour lui, ce match se gagnera d’abord devant, en s’appuyant notamment sur les précédents affrontements entre les Quins et des clubs français précédemment dans cette compétition.

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"Je crois qu’on sous-estime le travail de leurs avants qui, sur les matchs gagnés au Racing ou à Bordeaux, a été déterminant pour l’emporter à l’extérieur, a-t-il lancé. Quand on connaît la difficulté de notre championnat sur les phases de conquête, et la qualité du Racing et de Bordeaux devant, ils ont été rudement remis en question. Penser que ça va être un match ouvert, à cinq ou six essais de moyenne comme c’est le cas pour les deux équipes depuis quelque temps, serait se tromper de chemin ou de guerre. Attendons-nous déjà à un rude combat devant et sur le jeu au sol."

Une redoutable troisième ligne

Ugo Mola a raison de parler de jeu au sol. L’équipe anglaise est celle qui a gagné le plus de turnovers cette saison en Champions Cup (53), plus d’un cinquième ayant été réalisé par le seul Will Evans. Les Toulousains devront se méfier de ce troisième ligne de 27 ans qui est aussi le meilleur plaqueur de la compétition (91) et capable de marquer un essai face aux Girondins au tour précédent.

À ses côtés, Alex Dombrandt. Le troisième ligne centre est une référence mondiale à son poste. Son match face aux Bordelais en quart de finale l’a bien illustré : il est capable de réaliser treize plaquages, parcourir 43 mètres avec la balle en sa possession, marquer un essai et réaliser une sublime passe après contact après avoir cassé plusieurs plaquages sur le troisième essai des siens. Une performance semblable à celle face au Racing 92 où l’international anglais aux 17 capes avait déjà guidé les siens par son activité défensive et ses puissantes charges ballon en main.

"Les Harlequins cherchent souvent la pénalité en mêlée, même dans leur camp"
En conférence de presse, Alexandre Roumat est revenu sur la mêlée des Harlequins avant la demi-finale de Champions Cup. Le Toulousain souligne le danger que représente le club anglais dans ce secteur. pic.twitter.com/7nGekGrbyO

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) May 5, 2024

Retenez bien le nom du dernier membre de cette triplette : Chandler Cunningham-South. À 20 ans, le transfuge des London Irish est déjà un titulaire indispensable chez les Quins. Lui aussi se démarque par son activité ballon en main et en défense. Sa puissance fait des ravages à l’image d’une action qui avait marqué les sujets de sa Majesté la saison passée. Sur une charge, il avait tout bonnement assis Semi Radradra. "J’ai déjà accompli pas mal de choses mais très peu en réalité, confiait cette semaine au Telegraph celui qui a connu ses premières capes lors du Tournoi. Je n’ai rien gagné. Je n’ai joué que quatre rencontres avec l’Angleterre. Ce n’est rien ! Il reste tant à faire. Il y a beaucoup à faire et la suite me motive. J’ai à peine effleuré la surface de mon potentiel." Ce match à Toulouse sera particulier pour celui qui a grandi en Nouvelle-Zélande : son idole de jeunesse n’est autre que Jerome Kaino !

Gare à la mêlée et aux mauls

"Les avants des Harlequins ça ne rigole pas ! C’est une des meilleures mêlées de Premiership. Cela sera un petit match international quand tu vois tous les internationaux qu’il y a en première ligne ! Cela sera très rude devant." Ancien du Stade toulousain et des Harlequins, Maks van Dyk lance le match. Mais les Bordelais ne diront pas le contraire. Lors du quart de finale, l’UBB a très certainement perdu le match en mêlée fermée. Les Bordelais ont concédé six pénalités dans ce secteur, dont quatre pour Lekso Kaulashvili. Sorti dès la pause, le Géorgien a souffert le marthyr face au futur joueur du CO, Will Collier. Dans ce secteur, les Toulousains devront être méfiants jusqu’au bout : l’expérimenté Joe Marler prendra place sur le banc des remplaçants sur les coups de 16 heures.

Un maul des Quins face à Bath en championnat.
Un maul des Quins face à Bath en championnat. PA Images / Icon Sport - Ben Whitley

Si les Quins sont redoutables en mêlée fermée, ils le sont aussi au moment de faire les mauls. Mais ça, les Toulousains le savent bien : lors du match dans la phase de poule, les trois essais anglais ont fait suite à un ballon porté. Contre l’UBB, Alex Dombrandt a marqué sur un maul ; un peu avant, la réalisation de Will Evans a fait suite à un groupé pénétrant. Face au Racing 92, lors du premier match de la compétition, Jack Walker avait guidé un maul jusqu’en terres promises. Les avants toulousains sont prévenus !

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