Flanquart-R. Gray, ce duel qui va voler très haut !
COUPE DU MONDE - L'Ecosse, c'est l'un des meilleurs alignements en touche au monde. Le Français Alexandre Flanquart, très performant dans ce domaine, passe un sacré test. Surtout face au deuxième ligne de Castres, Richie Gray, référence en la matière. D'autres duels valent le détour. Nous en avons isolé quatre en tout.
Flanquart/R. Gray : duel en haute altitude !
2,05m pour le Tricolore, 2,08m pour l’Ecossais. C’est une certitude : ça va aller très haut au Stade de France. Le deuxième ligne parisien, dont on pointe souvent du doigt un manque de puissance à l’impact, se voit offrir une occasion de briller dans un secteur où il excelle et qui sera sans nul doute l’une des clés de la partie. Les Bleus ont rectifié le tir face à l’Angleterre et doivent désormais confirmer, face à l’un des meilleurs alignements du monde. Ils bougent beaucoup, ont énormément d'options différentes, surtout en défense, donc ils sont difficiles à manoeuvrer, appuie Damien Chouly.
Flanquart aura un sacré client en face de lui, Gray étant l’élément indispensable d’un pack écossais souvent sur courant alternatif. En plus d’être aérien, Gray court énormément, plaque à tour de bras et demeure l’une des solutions les plus puissantes en attaque. Au Français d’hisser son niveau et de prouver qu’il peut être titulaire pour le premier match du Mondial aux côtés de l’indéboulonnable Maestri.
Dusautoir/Hardie : deux éléments qui doivent chasser les doutes
Enfin ! Dusautoir est de retour. Gêné par un hématome à un genou, le capitaine tricolore laissait planer le doute sur ses états de service. Pour le dernier match de préparation, il formera un trio très complémentaire avec Picamoles et Chouly. Sa copie sera surveillée de très près. Le Toulousain, formidable meneur d’hommes, n’est peut-être plus le Dark Destroyer d’avant, celui capable d’effectuer 38 plaquages un soir d’octobre 2007 face à des All Blacks médusés. Mais le troisième ligne tricolore a de l’orgueil. Taiseux, il ne sait répondre que d’une seule manière : sur le terrain. Son expérience au plus haut niveau représente un élément indispensable au XV de France.
En face de Dusautoir, on retrouvera un total inconnu en Europe en la personne de John Hardie. Né en Nouvelle-Zélande, international U19, il a été intégré cet été par Vern Cotter au sein du squad écossais. Agé de 27 ans, il a vraiment séduit l’ancien sorcier clermontois puisqu’il l’a retenu pour le Mondial alors qu’il ne comptait qu’une seule cape avec le XV du Chardon... le 22 août dernier en match de préparation. Au pays, beaucoup d’Ecossais s’interrogent sur le niveau de ce joueur, préféré au fougueux Blair Cowan.
Michalak-Russell : le duel qui peut tout faire basculer
Oubliés les soucis d’épaule qui ont longtemps empêché le Toulonnais Frédéric Michalak d’évoluer en sélection nationale ces dernières saisons. Mieux, PSA a décidé de lui confier le rôle de buteur numéro un et de l’associer à son partenaire de club, Sébastien Tillous-Borde. Clairement, lorsque Michalak est dans un bon jour, il est capable de tout. Capable de faire basculer le sort d’un match sur une inspiration géniale comme ce fut le cas notamment sur l’essai de Yoann Huget contre les Anglais. L’un des joueurs les plus doués de sa génération.
Lancé dans le grand bain international par Vern Cotter, l’ouvreur de Glasgow, Finn Russell, s’est rapidement imposé comme l’ouvreur titulaire de l’Ecosse. Du haut de ses 22 ans et de ses 10 capes, va-t’il avoir les épaules assez solides lorsque la pression se fera trop intense ? Voilà l’une des principales réserves à son sujet. Joueur intelligent et bon défenseur, il va passer un sacré test face à l’expérimenté Michalak (72 sélections).
Spedding-Maitland : la guerre du fond de terrain
Dans la tête du staff, le néo-Clermontois est clairement devant Brice Dulin dans la hiérarchie des arrières. Les qualités de l’ancien Bayonnais, on les connaît : explosivité, puissance et vitesse. Sous les ballons hauts, il est également précieux. Mais c’est surtout son gabarit et son profil de buteur longue distance qui le rend aussi indispensable aux yeux de Philippe Saint-André.
Ailier de formation, Sean Maitland va évoluer avec le numéro 15 dans le dos à cause du forfait de Stuart Hogg, l’habituel titulaire inamovible avec la sélection du Chardon. Le Néo-Zélandais de naissance devra donc rapidement trouver ses repères au fond du terrain et essayer au maximum de ne pas conserver ses habitudes d’ailier. Conscient qu’il aurait du mal à porter un jour le maillot des All Blacks, Maitland a fait le choix de rejoindre le XV du Chardon. Bien lui en a pris puisqu’il va disputer sa première Coupe du monde dans deux semaines.
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