Twickenham, un air d’abattoir du XV de France ?
TOURNOI DES 6 NATIONS 2019 - Tombeur de l’Irlande à Dublin, l’Angleterre semble intouchable sur sa pelouse de Twickenham. Les Bleus auront-ils les ressources pour faire tomber le XV de la Rose ou sont-ils à la merci d’une correction ?
Pour le coup, tous les voyants sont au rouge. Et peu d’éléments peuvent véritablement réveiller un quelconque espoir de voir le XV de France s’imposer à Twickenham dans le cadre de la deuxième journée du Tournoi des Six Nations. Après sa défaite face au pays de Galles (19-24), le XV de France a reculé au dixième rang mondial pendant que son prochain adversaire, l’Angleterre, faisait tomber l’Irlande à l’Aviva Stadium (20-32). "C’est un challenge excitant. Il faut le prendre plus comme ça. On ne va pas à l’abattoir, insiste le trois-quarts Gaël Fickou. On va à Twickenham pour défendre nos couleurs et se battre à fond. Ce sera difficile mais personne ne les voyait gagnant en Irlande et pourtant ils l’ont fait. Tout le monde leur prédisait l’enfer. Dans la vie, dans le sport, tout peut changer. On y croit dur comme fer."
On n’y va pas pour se faire marcher dessus
Les Bleus ont au moins le mérite de rester optimistes et se raccrochent au contexte exceptionnel de disputer une rencontre dans le Temple du rugby. "Dans une carrière d’un joueur de rugby, c’est extraordinaire, confie Yacouba Camara. Ce sera surement compliqué mais l’esprit des Bleus, c’est de faire un coup là où on ne nous attend pas. Mais on n’y va pas pour se faire marcher dessus. On a un effectif de qualité et ça va venir. Peut-être qu’un jour, j’espère dimanche, ça sera positif pour nous."
Il faut toujours avoir une petite peur en soi…
Les stats, elles, ne plaident pas non plus en faveur du XV de France. Dans le Tournoi des Six Nations, les Bleus n’ont tout simplement plus connu le goût de la victoire depuis le 13 février 2005 (17-18). "Je ne dirais pas que ce serait un exploit de battre les Anglais. On les a gagnés l’an passé", tempère Fickou qui pourrait être associé au centre à Romain Ntamack à l’occasion de ce Crunch. La peur d’une fessée sera sans doute le meilleur allié des Tricolores qui n’ont plus grand chose à perdre. "Il faut toujours avoir une petite peur en soi pour se transcender mais il ne faut qu’elle nous inhibe", prévient Louis Picamoles conscient néanmoins qu’au moment de fouler la pelouse mythique de Twickenham bercée des "Swing low, sweet chariot", le XV de France n’aura pas grand chose "à revendiquer".
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