"Schmidt, c'est le meilleur entraîneur que l'Irlande ait eu"

Par Rugbyrama
  • Joe Schmidt - Irlande
    Joe Schmidt - Irlande
  • Bernard Jackman - Grenoble
    Bernard Jackman - Grenoble
  • Joe Schmidt, l'actuel sélectionneur de l'Irlande - mars 2016
    Joe Schmidt, l'actuel sélectionneur de l'Irlande - mars 2016
  • Conor Murray, demi de mêlée irlandais
    Conor Murray, demi de mêlée irlandais
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6 NATIONS - Joe Schmidt, à la tête de l'Irlande depuis 2013, "est le meilleur entraîneur" que le XV du Trèfle ait eu, estime Bernard Jackman, l'entraîneur irlandais de Grenoble, avant la rencontre contre la France samedi (17h50) dans le Tournoi des 6 nations.

Quels enseignements tirez-vous des deux premières journées du Tournoi (défaite 27-22 en Ecosse, victoire 63-10 en Italie) ?

Bernard JACKMAN : Quand on regarde les statistiques du match contre l'Ecosse, on ne peut pas croire qu'on ait perdu ! Nous étions au-dessus dans tous les secteurs de jeu, mais nous avons pris trois essais trop facilement. On n'a pas été assez efficace. Ce n'est pas normal pour l'Irlande, d'habitude super efficace avec le ballon. Mais ils auraient mérité de gagner. En Italie, c'était beaucoup mieux même si l'Italie n'est pas du tout au niveau. On a vu des joueurs libérés, des ballons joués avec vitesse, de bons essais.

Quel bilan faites-vous de l'évolution de ce XV du Trèfle depuis la Coupe du monde ?

B.J : Nous avons fait une bonne tournée en Afrique du Sud avec un test-match gagné là-bas pour la première fois (20-26) et avec deux défaites très serrées (32-26, 19-13). Surtout, nous avons battus les All Blacks pour la première fois (40-29, le 5 novembre à Chicago, ndlr) et nous avons été très bons contre eux lors du second match à Dublin : nous avons perdu mais en étant proches (9-21). C'était aussi une performance.

Bernard Jackman - Grenoble
Bernard Jackman - Grenoble

Cet exploit contre la Nouvelle-Zélande a-t-il provoqué un déclic ?

B.J : Il a fait du bien aux têtes : un cauchemar a pris fin (la première victoire de l'histoire irlandaise contre cet adversaire, ndlr). En 2013, nous avions perdu au dernier moment (22-24), une défaite très dure à accepter. Si cela arrive encore, ça va accroître notre confiance et notre capacité à bien finir les matches.

Sexton n'est pas irremplaçable

Quelle part le sélectionneur d'origine néo-zélandaise Joe Schmidt a-t-il dans cette réussite ?

B.J : Il a donné du temps de jeu à beaucoup de joueurs. Il y a un nouveau groupe de leaders qui a émergé : Devin Toner, Conor Murray, Peter O'Mahony... Schmidt croit que si ses joueurs suivent le plan de jeu à la lettre, ils vont gagner. Il met la pression à chacun sur ses responsabilités et insiste sur les détails. Il leur demande beaucoup d'efforts, notamment sur le plan technique. C'est le meilleur entraîneur que l'Irlande ait eu. Au niveau structures et organisation, il correspond à notre culture du rugby, plus programmé qu'en France. Il y a moins de jeu à l'instinct comme avec l'équipe de France.

Joe Schmidt, l'actuel sélectionneur de l'Irlande - mars 2016
Joe Schmidt, l'actuel sélectionneur de l'Irlande - mars 2016

Le revers de la médaille, c'est que ce jeu est plus prévisible. La France peut-elle en profiter ?

B.J : Même si c'est plus facile à lire, si tout le monde fait le boulot, l'Irlande va réussir quand même. Mais elle n'est pas beaucoup au-dessus de la France, qui est très performante. Nous avons des structures en place depuis 15 ans qui donnent tout pour la sélection, mais la France peut nous battre.

Le point fort de l'Irlande, c'est le jeu au pied...

B.J : C'est notre point fort depuis des années. Nous avons gagné deux Tournois grâce à cela lors des deux premières années de Joe (2014 et 2015). Nos trois-quarts sont très forts pour cela, notamment notre demi de mêlée Conor Murray, le plus précis jeu au pied du Tournoi. Contre l'Ecosse, cela n'a pas trop marché mais dans les autres matches, nous avons été très forts.

Conor Murray, demi de mêlée irlandais
Conor Murray, demi de mêlée irlandais

L'ouvreur irlandais Jonathan Sexton revient de blessure. Sa présence sera-t-elle déterminante?

B.J : J'espère qu'il va jouer mais sinon, je suis très confiant avec Paddy Jackson (titulaire lors des deux premières journées). Il a bien joué et gagné beaucoup de confiance. Son problème jusqu'ici, c'est qu'il ne butait pas avec l'Ulster, donc il pouvait difficilement le faire avec son pays. Il s'y est mis, c'est moins un handicap qu'avant.

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