Avec la complicité de M.Jackson, l'Écosse a fait dérailler les Bleus en mêlée

  • Greig Laidlaw prêt à introduire en mêlée lors d'Ecosse-France
    Greig Laidlaw prêt à introduire en mêlée lors d'Ecosse-France
  • Williem Nel (Ecosse) a posé de gros soucis aux Bleus
    Williem Nel (Ecosse) a posé de gros soucis aux Bleus
  • Yannick Bru, entraîneur des avants du XV de France
    Yannick Bru, entraîneur des avants du XV de France
Publié le Mis à jour
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TOURNOI DES 6 NATIONS - Battu en Écosse pour la première fois depuis 2006, le XV de France a notamment failli en mêlée. Au vice et à l'expérience, les piliers écossais Nel et Dickinson ont bénéficié de l'aide bienveillante de l'arbitre neo-zélandais Glen Jackson pour mettre en échec la première ligne tricolore.

En regardant cet Écosse-France, les Philippe Dintrans, Christian Califano, Sylvain Marconnet et autres légendes tricolores de la première ligne ont dû se dire que les temps avaient bien changé. Leur si chère mêlée, chasse-gardée ancestrale de l'équipe de France, en échec total face au XV du Chardon ? Le choc a dû être rude à encaisser. Tout comme le constat d'impuissance du pack français, incapable de trouver des solutions.

Pour une seule pénalité obtenue sur l'unique introduction tricolore (l'Écosse en a eu onze), quatre pénalités et deux bras cassés ont été concédés. Le tout sans jamais avoir contrarié un temps soit peu à la poussée le monstre à seize pattes écossais : Cela vient avant tout du fait qu'on a commis énormément d'en-avants, ce qui n'a donné pratiquement que des mêlées avec introduction écossaise, tente de justifier Yoann Maestri. Au niveau international, quand la lutte est sévère et que ça s'écroule, l'arbitre privilégie l'équipe qui introduit et qui est censée lancer le jeu. Et puis on est tombé face à une équipe qui a livré un gros combat.

Williem Nel (Ecosse) a posé de gros soucis aux Bleus
Williem Nel (Ecosse) a posé de gros soucis aux Bleus

Les piliers écossais ont "un peu triché"

Cette défaillance collective est aussi due à la stratégie définie initialement par Jonathan Humphreys, l'entraîneur des avants écossais. Sa feuille de route : demander aux piliers Willem Nel et Alasdair Dickinson de rentrer leur poussée sur Guilhem Guirado (puis Camille Chat) afin de lui imposer une forte pression et de forcer leurs homologues français à pousser en travers. Ce qu'un arbitre de Top 14 n'aurait pas permis, le Neo-Zélandais Glen Jackson l'a laissé passer. C'est sûr qu'on a été à chaque fois pénalisé, concède le capitaine du XV de France. J'ai d'ailleurs expliqué à l'arbitre que cela ne pouvait pas se passer comme ça sachant que les Écossais ont un peu triché. On va rester calme et prendre le temps d'analyser les images.

Tous les piliers tricolores sont tombés dans le panneau : Rabah Slimani sur la première mêlée du match (21e), Jefferson Poirot par deux fois (29e, 45e) et Uini Atonio en fin de rencontre (74e). Un manège insupportable qui a coûté neuf points aux Bleus sur des pénalités de Laidlaw (22e, 46e, 75e). Les deux bras cassés sifflés contre eux pour poussée anticipée révèlent d'ailleurs leur volonté d'inverser la tendance à tout prix. C'est certainement ce succès stratégique qui a amené Vern Cotter à ne sortir Nel que très tardivement (73e) et à ne pas remplacer son pendant Dickinson.

Yannick Bru, entraîneur des avants du XV de France
Yannick Bru, entraîneur des avants du XV de France

Quelle responsabilité pour Bru ?

Comme à chaque fois que les choses ne tournent pas rond sur le pré, les entraîneurs sont en première ligne. Si cette première défaite contre l'Écosse depuis dix ans marque un symbole fort, la perte de souveraineté de la mêlée française n'est pas une réalité nouvelle. Le changement de staff ne peut expliquer à lui seul ce phénomène car Yannick Bru était déjà en poste lors du précédant mandat.

Sa responsabilité était déjà engagée lors du fiasco français au dernier mondial et, sauf à plaider la thèse de l'accident, l'est encore dans ce revers à Murrayfield. Certes l'Écosse a progressé dans ce domaine ces dernières années, mais rien n'empêchait le XV de France d'en faire autant. Il n'est jamais trop tard pour bien faire, ni pour se poser les bonnes questions.

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