Charteris: "Le plus important, c'est la Coupe du monde"

Craignez-vous une réaction d'orgueil de la France, très critiquée après ses deux premiers matches ?

Luke CHARTERIS: Oui. Mais c'est aussi notre dernière chance. Oui, la France aura peut-être un peu plus de pression car elle joue à domicile, mais nous aussi on en aura. Si on perd, le Tournoi est fini pour nous. On veut gagner tous les Tournois, donc on a aussi beaucoup de pression. Ce sera comme d'habitude un gros combat en conquête. Donc si on peut gagner les mêlées et les touches, les duels devant, alors avec les trois-quarts qu'on a on pourra gagner. Mais derrière, la France, sans Mathieu Bastareaud (sur le banc, NDLR), va peut-être changer de tactique. Je connais Rémi Lamerat, qui est peut-être un peu plus rapide, donc le challenge sera peut-être différent pour les trois-quarts. J'espère qu'on pourra s'y adapter.

Quand Parra joue, le visage de l'équipe change

L'encadrement français a prévu de faire entrer des joueurs puissants en fin de match. Vous aviez justement souffert dans les vingt dernières minutes en Angleterre en ouverture (16-21). Cela vous inquiète-t-il ?

L.C: Oui c'est vrai, mais on a aussi du poids sur le banc. Donc on peut aussi apporter de la puissance. Lors des vingt dernières minutes en Irlande (11-18 le 14 février, NDLR), la France était très forte. Mais je pense que ce n'était pas seulement lié aux joueurs entrants, aussi à la tactique. Quand Parra (entré en jeu en Irlande) joue, le visage de l'équipe change. Là, il est titulaire, donc peut-être que la France affichera d'entrée de match le visage montré dans les vingt dernières minutes en Irlande.

On a un peu changé notre façon de travailler en s'entraînant plus que d'habitude

Vos tests de novembre ont été moyens, et vous avez terminé troisièmes du dernier Tournoi après deux victoires finales en 2012 (Grand Chelem) et 2013. Le pays de Galles s'essouffle-t-il ?

L.C: Je ne pense pas. Quand on a commencé la saison, on a dit que, pour nous, le plus important était la Coupe du monde (18 septembre-31 octobre en Angleterre). Donc en novembre, on a un peu changé notre façon de travailler, en s'entraînant plus que d'habitude, afin d'arriver prêt pour la Coupe du monde. C'est aussi le cas pendant le Tournoi. Bien sûr qu'on veut le gagner, mais le plus important, c'est la Coupe du monde.