Cotter, coup de gueule, Angleterre... notre humeur du week-end

L'histoire du jour

Défaits à domicile par les Italiens samedi à Édimbourg (19-22), les Écossais ont fait un pas de plus vers la Cuillère de bois qui leur tend les bras. Un revers peu glorieux pour une formation qui a enchaîné sa cinquième défaite à domicile de rang dans le Tournoi, ce qui ne lui était pas arrivé depuis 61 ans (1951-1954). Le XV du Chardon n'a plus remporté le moindre succès à Murrayfield dans les Six nations depuis le 24 février 2013 (12-8 face à l'Irlande). Pire, les coéquipiers de Greig Laidlaw ont "permis" aux Transalpins de remporter leur premier succès à l'extérieur dans la compétition depuis huit ans. La dernière remontait au 24 février 2007... déjà à Murrayfield (17-37). La prise de fonction de l'ancien entraîneur de Clermont, Vern Cotter, devait être le symbole de la renaissance pour un XV du Chardon qui avait perdu de son piquant. Force est de constater que le Néo-Zélandais n'a pas encore tout chamboulé. Après trois victoires initiales durant l'été 2014 et une belle résistance face aux All Blacks en novembre, le soufflet semble être rapidement retombé. Aujourd'hui, le bilan est à l'équilibre avec 5 victoires et 5 revers. Mais la suite ne paraît pas réjouissante avec un déplacement en Angleterre et une réception de l'Irlande pour finir. On reparle de la Cuillère de bois ? Et ce lundi, l’Écosse (10e) a été doublée par les Samoa au classement mondial.

On a aimé 

Et si les Bleus décidaient de se reprendre en main après l'énorme colère de Saint-André ce week-end ? Depuis quelques temps déjà, on peine à s'enthousiasmer des sorties du XV de France. Mais pire, jusqu'alors, staff et joueurs ont joué la carte de la méthode Coué afin de se persuader que tout n'était pas si grave et que l'on pouvait trouver des motifs de satisfaction dans chacune des défaites. Septième nation au classement du World Rugby et quasiment assurée de ne pas être sur le podium (une nouvelle fois) du Tournoi des 6 nations, la France a décidé de se révolter. A l'image de son sélectionneur Philippe Saint-André, auteur d'un mémorable "coup de gueule" envers ses joueurs fustigeant les "starlettes" et annonçant que certains jouent leur tête d'ici la fin du Tournoi . Les Tricolores, eux aussi ont paru touchés par le revers du Stade de France contre les Gallois (13-20). On attend donc avec impatience de connaître les changements apportés pour aller en Italie et de revoir nos Bleus reprendre des couleurs avant le "Crunch" et le Mondial dans quelques mois.

On a pas aimé

Irlande-Angleterre était présenté comme la finale avant l'heure entre les deux meilleures nations d'Europe et encore invaincues cette année dans le Tournoi. Pourtant, de finale, il n'y en a pas vraiment eu tant les coéquipiers de Jonathan Sexton ont paru évoluer un ton au-dessus. Si séduisante lors des deux premières journées, la jeune garde anglaise (Ford, Watson, Joseph entre autres) a déçu. George Ford, l'ouvreur de Bath a d'ailleurs été largement dominé dans son duel à distance avec Jonathan Sexton. Le pack du XV de la Rose a lui aussi été secoué par celui des hommes de Joe Schmidt. Bref, on pensait les hommes de Stuart Lancaster capables d'aller faire un coup à Dublin, il n'en fut rien. Menés 19-3 au début de la seconde période, les Anglais sont même passés proche de la correction. Réaction attendue contre l'Ecosse.

Les stats à retenir

10. En s'imposant chez elle face à l'Angleterre (19-9), l'Irlande a égalé son record de 10 victoires consécutives, établi entre septembre 2002 et mars 2003. La dernière défaite du XV du Trèfle remonte au 22 février 2014, un revers contre... l'Angleterre (10-13).

48. L'Irlandais Paul O'Connell et l'Italien Sergio Parisse ont disputé leur quarante-huitième rencontres du Tournoi ce week-end.

60. Au terme des trois premières levées, le capitaine anglais Chris Robshaw a déjà effectué soixante plaquages (dont quatre manqués). L'Ecossais Jonny Gray (51) et le Français Bernard Le Roux complètent le podium (48).

La vidéo qui a marché

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