"Normal", le coup de gueule de Saint-André a été digéré par les joueurs

  • Le groupe tricolore à l'entraînement
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  • Déception des Bleus
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Publié le Mis à jour
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Les Bleus ont tenu à rassurer quant à l'ambiance qui règne actuellement au sein du XV de France. Officiellement, pas de sinistrose au sein d'un groupe qui s'est réuni à huis-clos et qui assure ne pas garder de ressentiment du coup de gueule de Philippe Saint-André.

L'implosion tant crainte de la maison bleue après le sortie à la hache de PSA n'est pas, ou du moins pas encore, d'actualité. Comme certains l'avaient promis à chaud au Stade de France, les joueurs se sont vus entre eux dès dimanche soir, à l'initiative du capitaine Thierry Dusautoir, pour mettre cartes sur table sans concession. Un passage obligé pour Benjamin Kayser: C'était important et constructif de pouvoir se parler. J'espère que c'était utile de le faire sans les coachs, maintenant j'aimerais qu'on réussisse à se dire les mêmes choses avec ou sans eux. On n'avait pas de crainte car on ne va pas se faire tabasser non plus! On est là pour jouer avec l'équipe de France et cela reste un bonheur ultime. On est quand même hyper contents d'être là. On porte le maillot bleu, un honneur que plein de gens rêveraient d'avoir. On représente la fierté de toute une patrie et on va jouer au rugby. Il faut arrêter d'en faire des tonnes.

Kayser: "Il y a des mots qui font mal mais les défaites font plus mal que les mots"

Comme le Clermontois, Brice Dulin a aussi souligné cette notion de plaisir malgré le contexte difficile qui entoure le XV de France. On s'est fait réprimander mais c'est tout à fait logique vu le match qu'on a pu faire. Quand il y a une défaite, on a toujours peur de ne pas être rappelé et on n'est jamais très heureux à la vidéo derrière. On était surtout très content de se retrouver. L'important était de revenir dans le groupe pour avoir une réaction et montrer qu'on est capable de faire des choses.

Au-delà du résultat et du constat d'impuissance des Bleus contre le XV du Poireau, ce sont surtout les attaques virulentes de Philippe Saint-André sur ses "starlettes" qui laissaient supposer une ambiance pesante voire tendue entre le sélectionneur et ses troupes. En public, tout semble pardonné: On fait une distinction entre ce qui a été dit à la presse et ce que Philippe nous a dit à nous entre quatre murs, poursuit Kayser. Il y a des mots qui font mal mais les défaites font plus mal que les mots et les termes m'importent peu. Si je sentais un sélectionneur qui n'exprime pas sa colère et son émotion après des défaites aussi amères, cela me décevrait aussi. C'est normal de la part d'un compétiteur. Sur ce point, il n'a pas dû être déçu.

Déception des Bleus
Déception des Bleus

Bastareaud: "On n'est pas revenus en faisant la gueule à Philippe"

Après la débâcle de Saint-Denis, des cadres avaient clairement affiché leur lassitude devant les déceptions qui s'enchaînent. Affecté et agacé à chaud, le centre Mathieu Bastareaud est revenu dans le groupe France avec l'intention de ne pas traîner sa peine ni une montagne de griefs: Cela ne sert à rien de se mettre la tête encore plus sous l'eau et de bouder. Les résultats ne sont pas là mais il faut relever la tête. Ce n'est pas en ruminant et en montrant notre déception que cela va faire avancer les choses. On n'est pas revenus non plus en faisant la gueule à Philippe (Saint-André, ndlr). Il a eu besoin de s'exprimer avec ses mots et je n'ai aucun problème avec ça, bien au contraire. Il n'a pas à prendre des pincettes avec nous. C'est lui le boss .

Les Bleus se sont dit les quatre vérités dans l'intimité de Marcoussis. Ils assurent avoir mis leurs états d'âme de côté afin de préparer au mieux le déplacement en Italie. Ils le savent aussi, tout autre résultat qu'une victoire du côté de Rome dimanche invalidera à coup sûr toutes les mises au point: C'est bien de faire des réunions et de se dire les choses. Maintenant, si ce n'est pas suivi d'actes dimanche, cela ne sert à rien, confirme Bastareaud. Alors place aux actes.

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