Sexton: "Angleterre-France, le match le plus dur à regarder de ma vie"

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Vainqueur du Tournoi des VI Nations avec l'Irlande, Jonathan Sexton est revenu sur ce deuxième sacre consécutif du XV du Trèfle obtenu au goal-average devant le pays de Galles et l'Angleterre. Un bonheur pour l'ouvreur du Racing avant d'aborder ses dernières semaines en France.

Comment avez-vous vécu cette journée de samedi particulièrement riche en émotion pour l'Irlande?

Jonathan SEXTON: C'était une journée vraiment difficile. On nous avait appris que les Gallois avaient battu l'Italie de quarante points juste avant notre match et on savait qu'on devait marquer beaucoup pour avoir une chance de gagner le Tournoi. Après notre victoire, nous sommes restés au stade pour dîner mais personne ne mangeait, on était tous devant la télé. Cet Angleterre-France était le match le plus dur à regarder de ma vie. Jamais je n'aurais pu imaginer que les Anglais marqueraient autant de points. La France avait encaissé très peu d'essais avant ça donc nous pensions que c'était bon après notre succès en Écosse. Mais nous avons eu très peur. Quand Huget a joué rapidement une pénalité en fin de match, nous étions furieux! Mais quand Kockott a tapé en touche... il est devenu Irlandais!

Dans quel état d'esprit le XV du Trèfle a-t-il abordé ce dernier match du Tournoi, en Écosse?

J.S: En début de semaine, nous nous étions dit que nous devions gagner avec dix ou quinze points d'écart pour avoir une chance de gagner le Tournoi. C'était notre plan, mais cela a changé à la dernière minute à cause du résultat en Italie. C'était à la fois difficile et pas beaucoup plus difficile dans le sens où nous savions déjà que nous devions l'emporter avec un certain écart.

Qu'est-ce qui a fait que, cette année encore, l'Irlande a dominé l'Europe du rugby?

J.S: Peut-être notre entraîneur (Joe Schmidt, ndlr). Nous avons selon moi le meilleur. On passe peut-être moins de temps sur le terrain à l'entraînement, seulement trois séances par semaine, mais nous étions les plus frais. Et si tu n'es pas frais, tu ne peux pas bien jouer. Sinon, l'équipe de cette année était différente de celle de l'an dernier, avec beaucoup de nouveaux joueurs. Mais l'épine dorsale est restée la même et c'était important pour l'expérience et la confiance. On a perdu un joueur comme O'Driscoll mais on a récupéré Jared Payne qui est un bon élément, très intelligent dans son jeu et aussi un bon mec. Nous avons eu cette chance.

Jonathan Sexton, énorme face à l'Angleterre
Jonathan Sexton, énorme face à l'Angleterre
Il me reste peu de temps à vivre en France et je veux en tirer le meilleur

Pensez-vous sincèrement que l'Irlande peut décrocher la couronne mondiale cette année?

J.S: Il y a pour moi huit équipes qui en sont capables. C'est la première fois que c'est le cas. Il faudra déjà penser à gagner notre premier match, et c'est sur ça que nous devrons nous focaliser avant d'envisager la suite. Mais pour moi, la Coupe du monde, c'est la saison prochaine et pas cette saison donc je préfère me concentrer sur la fin de celle-ci.

D'autant plus que ce sont vos dernières semaines en France…

J.S: J'ai ne pas énormément joué avec le Racing en deux ans et j'aimerais vraiment bien finir. Surtout, je souhaiterais gagner quelque chose ici avant de rentrer en Irlande. J'ai aimé mon temps passé en France, je me suis fait de bons amis et je veux essayer de gagner un titre avec eux cette année. Pour eux, pour moi, pour les entraîneurs et pour le président. Il me reste peu de temps à vivre en France et je veux en tirer le meilleur.

Est-il facile de se remobiliser sur un match à Bayonne quand on vient de remporter un VI Nations?

J.S: C'est une rencontre très importante pour nous, pour la qualification pour les phases finales. Je n'ai pas disputé beaucoup de matchs avec le Racing cette saison alors je me dois de faire une bonne prestation, pour le bien de l'équipe et pour moi-même. Beaucoup de joueurs sont dans mon cas, comme Alexandre Dumoulin. Ce rendez-vous à Bayonne est important pour ce qui s'annonce en coupe d'Europe, mais on doit respecter cette équipe et ce sera compliqué là-bas.

Jonathan Sexton, le demi d'ouverture irlandais du Racing-Metro
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