Il est vraiment temps d’arrêter les promesses et de passer aux actes
Encore une fois, le XV de France a frôlé le néant sur le plan offensif alors que toute la semaine, les joueurs avaient promis de se lâcher. Deux essais en trois matchs, c'est famélique voire même désespérant. L'antisèche.
Le jeu : Des Bleus toujours autant timorés
Toute la semaine, les joueurs du XV de France avaient montré leur volonté "d’oser", de "se lâcher" et d’afficher un tout autre visage en attaque. On cherche toujours après cette défaite face au pays de Galles à domicile (13-20). La première période des Bleus fut proche du néant avec des statistiques hallucinantes (voir plus bas). Les Tricolores ont passé leur temps à défendre. Et par bonheur, ils n’étaient qu’à trois longueurs à la pause, alors que Lopez avait raté deux pénalités. Le début du second acte laissait présager une révolte. Elle n’a duré que six grosses minutes avant de faire "pschitt". Les Gallois, eux, ont su rester sobres et appliqués. Sans génie, c’est sûr. Mais les Bleus auraient payé très cher pour rendre une copie similaire et surtout gagner. Car c’est bien là le problème : la France ne gagne pas et son niveau inquiète énormément. A sept mois du Mondial, les questions sont légion. Et le chantier sans cesse colossal.
Les joeurs : Lopez et Dulin hors-sujet, Dusautoir en meneur
Le retour de Brice Dulin était attendu pour donner de l’allant aux Bleus : mission ratée. L’arrière francilien a commis beaucoup d’erreurs (trois en-avant) et s’est largement fait dominer sous les ballons hauts. A l’ouverture, Camille Lopez a été en souffrance, multipliant les mauvais choix avec des jeux au pied guère inspirés et bien dosés. Au sein du pack, Romain Taofifenua s’est trop mis à la faute et a fait preuve de passivité sur l’essai de Biggar. Chouly, lui, a encore une fois montré qu’il manquait de puissance au haut niveau. Côté satisfactions : Guitoune (tranchant sur ses rares ballons avec un franchissement, deux défenseurs battus et quatre offloads), Dusautoir (véritable meneur de combat) et Parra (intéressant dans l'animation).
A 22 ans, George North a montré pourquoi il est devenu le plus jeune joueur de l’histoire à atteindre les 50 capes : sur chaque prise de balle, il a créé la panique dans la défense des Bleus (deux franchissements, deux défenseurs battus). Leigh Halfpenny a fait preuve d’efficacité au pied alors que la charnière Weeb-Biggar a pris le dessus sur son homologue français. Devant, match intéressant du talonneur Baldwin et du numéro 8 Faletau.
Le tournant qui n’a pas eu lieu : une dernière pénaltouche pour rien
77e minute: Les Bleus récoltaient une pénalité sur mêlée et choisissaient d’aller en touche pour essayer d'accrocher un match nul. Dans les 22 mètres, le ballon était bien capté en fond d’alignement par Le Roux. Le maul s’organisait alors jusqu’à échouer à cinq mètres de la ligne d’en-but galloise. Debaty relevait le ballon au ras pour aller défier la défense mais était stoppé. Un temps de jeu plus tard, le jeu partait sur le large mais Rémi Tales laissait échapper le ballon au contact. Les Gallois éloignaient le danger et quelques instants plus tard, c’est cette fois Sébastien Tillous-Borde qui commettait un en-avant. Comme un symbole des tâtonnements de ce XV de France.
Le tweet
La fracture avec le public français semble bien nette désormais. Au Stade de France, les Bleus sont sortis du terrain sous une bardée de sifflets.
La stat : 20
Soit le nombre de passes des Bleus ainsi que leur pourcentage d’occupation en première période. L’envie était dans les têtes, pas sur le terrain. Et pour l’anecdote, c’est la 19e défaite de Saint-André depuis sa prise de fonction à la tête des Bleus... en 35 rencontres.
La décla : Dusautoir (capitaine du XV de France)
La défense qui fait notre force jusqu’ici nous a fait défaut aujourd’hui. On a craqué au plus mauvais moment
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