Chouly: "Nous aussi on a envie de mettre 40 points à tout le monde"

Comment jugez-vous cette victoire en Écosse, dont semble se satisfaire une partie du groupe ?

Damien CHOULY: Satisfait de la victoire, oui. Satisfait de la production, non ! On ne peut pas se satisfaire de la manière dont nous avons gagné ce match et ce pour plusieurs raisons. D’abord car nous n’avons pas pu lancer notre jeu à partir de notre conquête, et c’est, je pense, notre plus gros chantier en vue du match contre l’Irlande.

La conquête, la mêlée et surtout la touche ont été défaillantes…

D.C.: Oui, nous avons été défaillants dans ce secteur. On a vu à la vidéo ce qui n’avait pas marché dans les secteurs de la mêlée et de la touche et on s’est remis au travail pour être bien plus propre à l’avenir.

Qu’est-ce qui seulement vous a grippé la machine bleue à Murrayfield ?

D.C.: Il y a plusieurs raisons. Déjà le fait que l’alignement écossais ait été performant. On s’est aussi un peu emmêlé les pinceaux par moments. Nous sommes donc retournés sur le terrain depuis le début de la semaine pour corriger tout cela, notamment en touche.

On entend les critiques et on les comprend

Les Bleus ont-ils joué petit bras ?

D.C: Je ne dirais pas ça. C’est juste que, quand on n’a pas de ballons, on ne peut pas mettre de vitesse dans le jeu. C’est aussi ce qui nous a manqué en Écosse. Dès que nous sommes entrés dans le vestiaire, la première chose qu’on s’est dit est : ‘’On gagne, mais qu’est-ce que cela a été frustrant !’’ On est retourné sur le pré pour tenter de retrouver des automatismes, se lâcher plus, en espérant que cela fonctionne contre l’Irlande.

Trouvez-vous les critiques actuelles sur le XV de France justifiées ?

D.C: On entend les critiques et on les comprend parce que nous sommes les premiers frustrés de ce match à Murrayfield où le contenu n’a pas été bon. Mais nous allons surtout nous concentrer sur nous-mêmes, sur l’équipe. Nous avons beaucoup échangé, on a vu ce qui n’avait pas été donc il faut à un moment donné savoir faire fi des critiques et aller sur le terrain. Notre salut passera par là.

C’est le dernier match du Tournoi et il n’y a pas à calculer

Y a-t-il trop d’exigences vis-à-vis de cette équipe ?

D.C.: On a l’habitude, on sait que nous sommes très exposés. Nous les premiers, quand on est là, on a envie de prendre beaucoup de plaisir sur le terrain, de faire du beau jeu et de mettre quarante points à tout le monde. C’est le rêve de tous de faire des matchs aboutis. Pour cela, il faut que tout soit parfait et tout n’est pas parfait en ce moment. On le sait et on fait le dos rond. Nous avons pour l’instant trois victoires sur quatre et on continue à travailler.

Pensez-vous que la victoire finale dans le Tournoi soit encore possible ?

D.C: On a une chance de gagner le Tournoi et on va tout faire pour la saisir. Ce serait dommage de se restreindre encore une fois à jouer petit. Cette chance existe, on sait que ce sera une finale à trois avec les Anglais et les Irlandais. On connaitra le résultat de l’Angleterre, mais je ne pense pas que ce soit une bonne solution de trop y penser. C’est le dernier match du Tournoi et il n’y a pas à calculer. Le maître mot cette semaine sera de se concentrer sur nous, sur notre de jeu, afin de pouvoir tout envoyer samedi.