"Si on ne bat pas la France, c'est que nous ne sommes vraiment pas bons"

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  • Une Sunday Herald - 9 février 2014
    Une Sunday Herald - 9 février 2014
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Peu en verve, l'Ecosse n'a pas été épagnée ces derniers temps par la presse anglo-saxonne et les anciens joueurs. Défaite interdite contre les Bleus.

Troisièmes l’an passé, les Ecossais sont retombés dans leurs travers cette année et les événements n’ont pas été favorables jusqu’à présent. Tout a commencé par un Flower of Scotland (hymne national, ndlr) massacré à Dublin lors de la première journée par l’orchestre local. Mais c’est le deuxième match face à l’Angleterre qui a déchainé les passions.

L'Ecosse n’a jamais été aussi mauvaise

Laminés à Murrayfield (0-20) et fanny pour la première fois depuis 36 ans dans leur antre, les hommes de Scott Johnson n’ont pas été épargnés par la presse anglo-saxonne. "Samedi a été un jour très triste pour le sport écossais et son équipe de rugby n’a jamais été aussi mauvaise. Elle aurait du mal à battre un club de première division anglaise", livrait le Daily Mail. Le Daily Télégraph évoquait pour sa part une "défaite lamentable".

Ancien joueur du XV du Chardon (67 ans, 32 sélections) et entraîneur de la sélection nationale lors du Grand Chelem 1990, Sir Ian McGeechan est également sorti de son silence après ce lourd revers face au voisin anglais. Dans le Sunday Herald, il a ainsi livré son désarroi: "Qu’il est douloureux de regarder cette Ecosse. Nous n’avons jamais été en mesure de remporter ce match, ni même de marquer des points. L’équipe n’a aucune ligne directrice. Le pire de tout, c’est qu’elle est devenue une équipe trop facile à contrer pour une défense bien organisée". Avant de qualifier cette formation de "prévisible, sans relief et sans rythme".

Une Sunday Herald - 9 février 2014
Une Sunday Herald - 9 février 2014

Enrayer la dérive

Et ce n’est pas la courte mais précieuse victoire en Italie qui a soulagé les Ecossais (20-21). Bien au contraire. Dans le pays connu pour ces kilts et ces cornemuses, on attend même avec impatience la fin du Tournoi et la prise de fonction de Vern Cotter, actuellement entraîneur de Clermont. Scott Johnson, lui, n'aura pas laissé une trace indélébile durant son intérim (5 victoires en 14 matchs). Cette semaine, McGeechan en a remis une couche en déclarant: "Cotter est ferme dans sa vision des choses et il doit apporter cette clarté. Il faut qu'il prenne les choses en mains et enraye la dérive de l'équipe".

Pas plus optimiste quant au niveau des siens, l’ancien ailier écossais, Kenny Logan, a décrit les performances de l’équipe actuelle comme ‘nulle’. "Ils n'ont pas été bons jusqu’à présent. Notre alignement a été pauvre tout comme notre mêlée et notre tenue du ballon. Tous les secteurs où nous avions l'habitude d'être bons […] Je n’ai aucune idée de ce que fait Scott Johnson avec la sélection. Il a terminé avec la bonne équipe contre l’Italie mais nous ne devons pas penser que nous avons réussi notre saison car nous avons gagné contre l’Italie. Nous avons évité la cuillère de bois mais ce n’est pas assez. Nous avons beaucoup de bons joueurs chez nous".

Si l’Ecosse n’arrive pas à battre la France, cela voudra dire que nous ne sommes vraiment pas bons

Sélectionné à 25 reprises durant les années 60 puis membre du staff écossais lors des Grand Chelem 1984 et 1990, Jim Telfer, lui, ne doute pas avant la rencontre de samedi. "Pour être honnête, je ne vois pas comment la France peut gagner. Bien sûr que les Français peuvent nous surprendre mais nos joueurs sont habitués à les affronter. Si l’Ecosse n’arrive pas à battre la France, cela voudra dire que nous ne sommes vraiment pas bons".

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