Cardiff prend feu, Weir, la mêlée... Notre humeur du week-end

• L'HISTOIRE DU JOUR

L’Ecosse a été clouée au pilori il y a quinze jours après l’humiliation subie face à l’Angleterre (0-20) dans l’antre de Murrayfield. "Lamentable", titrait la presse anglo-saxone. "On n’a jamais vu une équipe d’Ecosse aussi faible. Elle n’arriverait même pas à battre une équipe du championnat d’Angleterre"… Bref, le XV du Chardon en a pris pour son grade. Et les démons de 2012 semblaient ressurgir, confirmant le mal qui ronge le rugby écossais. Sauf que… L’orgueil transcende les hommes. Samedi, à Rome, l’Ecosse n’a pas gommé tous ses maux. Loin de là… Longtemps elle a été menée. Avant de grignoter petit à petit son retard. Et à l’ultime minute, Duncan Weir claquait un drop venu d’ailleurs. Une juste récompense pour nous, l’Ecosse ayant fait l’effort sur la mêlée précédant la réalisation de Weir et sur laquelle elle aurait dû logiquement glaner une pénalité. Steve Walsh ne l’avait pas signalé de manière surprenante. Weir s’est alors fait justice. Évitant ainsi à son pays une probable cuillère de bois. Et une crise monumentale…

• ON A AIME

On ne se lassera jamais du spectacle au Millennium Stadium de Cardiff. Mais là, la mise en scène pour l’entrée des joueurs de ce Galles-France, c’était tout simplement fabuleux. Une ambiance exceptionnelle et un décor très bien pensé, qui fait grandir encore plus le rugby. De quoi donner de sacrés frissons aux acteurs de la partie dans une enceinte à guichets fermés. Et puis, que dire de l’hymne gallois, Land of my fathers, repris pas tout un peuple… Magique.

• ON N'A PAS AIME

Il faut que ça cesse ! La mêlée devient une véritable plaie dans le rugby actuel. Combien de mêlées ordonnées ne se jouent pas ? Combien sont refaites ? Combien de pénalités sifflées ? Lors de Galles-France, sur douze mêlées disputées, huit ont débouché sur une pénalité. On passe les minutes perdues dans ce secteur, influençant grandement sur la qualité d’un match. Il ne faudrait pas oublier que la mêlée demeure la meilleure rampe de lancement avec huit défenseurs fixés. Un luxe face à des défenses de plus en plus organisées et performantes.

• JUSTE POUR SAVOIR

. Après trois journées, on sait qu’aucune équipe ne réalisera le Grand Chelem. Comme l’an dernier. Mais pour le gain de la compétition, c’est très ouvert avec quatre équipes à deux succès: la France, l’Angleterre, l’Irlande et le pays de Galles.

. Après le match compliqué vécu par le duo français Doussain-Plisson, va-t-on voir une nouvelle charnière contre l’Ecosse ? Ce serait (encore) un éternel recommencement…

. L’Italie va-t-elle décrocher un succès dans cette édition 2014 ? Cela semble désormais très compliqué avec un déplacement en Irlande et la réception de l’Angleterre. Elle n'a jamais battu cette dernière. Mais avec l’Italie, on n’est plus à une surprise près…

• TROIS STATS A SAVOIR

2. Le centre écossais, Alex Dunbar, a enfin débloqué le compteur des essais de l’Ecosse lors de cette édition 2014. Le joueur de Glasgow s’est offert un doublé, la seconde réalisation étant magnifique.

23. Soit le nombre de plaquages ratés par les Gallois face à la France vendredi soir. La défense du XV du Poireau s’est montrée très fébrile, notamment au centre du terrain où le duo Roberts-North a raté pas moins de huit plaquages. Pour autant, le pays de Galles a réussi à garder sa ligne inviolée…

139. Brian O’Driscoll est un monument. A Twickenham, le mythique centre irlandais a disputé son 139e match sur la scène internationale (131 avec l’Irlande, 8 avec les Lions britanniques). Egalant ainsi l’Australien George Gregan.