Trinh-Duc en marche arrière

Par Rugbyrama
  • Francois Trinh-Duc - entrainement XV de France - 31 janvier 2013
    Francois Trinh-Duc - entrainement XV de France - 31 janvier 2013
Publié le Mis à jour
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Indéboulonnable au poste d’ouvreur de l’équipe de France de France sous l’ère Lièvremont jusqu’à la Coupe du monde 2011, François Trinh-Duc n’a pas retrouvé avec Philippe Saint-André la confiance qui lui fût accordée par le passé. Dimanche à Rome, FTD sera prebablement le remplaçant de Frédéric Michalak à l’ouverture. Mais pas seulement. Il couvrira aussi le poste d’arrière.

"Il paraît qu’il y en a qui ont demandé des explications". Mardi matin, au Centre national du rugby de Marcoussis, le sélectionneur Philippe Saint-André, qui n’avait pas prévu de venir en conférence de presse, a débarqué pour commenter la liste qu’il avait livré par communiqué lundi soir. Et, au fil des phrases, l’évidence s’est matérialisée. En l’absence de Brice Dulin, l’arrière de PSA durant la tournée de novembre, Yoann Huget occupera le poste. Et c’est François Trinh-Duc qui le suppléera en cas de blessure. Une surprise pour de nombreux observateurs, mais aussi pour le principal intéressé. "J’ai compris ça hier (mercredi) en fin d’entraînement lorsque j’ai tourné au poste d’arrière, a raconté ce jeudi matin François Trinh-Duc en conférence de presse. Mais, nous n’en avons pas franchement discuté". Dans les propos de l’ouvreur de Montpellier, une légère déception se fait alors sentir. Un soupçon d’amertume qui lui en fait perdre son latin: "Je pense effectivement que le sélectionneur compte sur moi pour dépanner à l’ouverture", explique le joueur. Un lapsus révélateur. Évidemment, le Montpelliérain voulait dire qu’il pouvait "dépanner à l’arrière". Et d’ajouter immédiatement: "Je sais que pour Philippe Saint-André, il est important d’être polyvalent, mais j’espère ne pas devenir le remplaçant idéal. Ma volonté est de retrouver le poste de demi d’ouverture. Maintenant, je suis au service du collectif et j’accepte les choix du sélectionneur".

Frustré mais déterminé

Pour François Trinh-Duc, souvent placé sur un piédestal durant la quasi-totalité de la mandature de Marc Lièvremont – jusqu’à l’épisode de la Coupe du monde où Parra lui avait été préféré au poste d’ouvreur – les temps sur durs. "Ma situation est difficile, confirme-t-il. Mais je suis tout de même content d’être là". Alors, tant bien que mal, il tente de positiver. Lorsqu’on lui demande quelles sont ses forces pour évoluer avec le numéro quinze dans le dos, il avoue "avoir sans doute quelques qualités". A commencer par sa défense. Trinh-Duc offre dans ce secteur des garanties indéniables. Son jeu au pied est aussi en progrès constant. A Montpellier, il a d’ailleurs déjà évolué à l’arrière. "Mais c’était il y a plus de deux ans maintenant", rétorque-t-il. On lui demande alors si il s’est préparé cette semaine à réceptionner les chandelles italiennes, ce qui lui extirpe un léger sourire. "Dans ce secteur, je reste sur un mauvais souvenir. Lors de la dernière journée (Top 14), j’ai fait un beau soleil et je suis retombé sur les cervicales. Le choc m’a bien secoué". C’était à la réception d’un ballon haut sur lequel l’arrière agenais Ben Saymour a commis une faute lui valant un carton rouge (23e).

Qu’importe, François Trinh-Duc l’assure: dimanche à Rome, il se tiendra prêt a faire son entrée à l’arrière. Comme il l’avait fait pour la première fois dans le Tournoi 2012 en suppléant Maxime Médard, blessé en cours de match, contre le pays de Galles. Tout comme, il l’a fait aussi durant la dernière tournée automnale. Et, fataliste, de conclure: "De toute façon, en novembre, j’ai déjà plus souvent joué à l’arrière qu’à l’ouverture".

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