Maîtrise et sobriété

Par Rugbyrama
  • Wesley Fofana France-Italie
    Wesley Fofana France-Italie
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Solides, les Français ont rendu une copie propre pour le premier match de Philippe Saint-André à la tête de la sélection, en ouverture du Tournoi face à l’Italie. Principale satisfaction: le rideau défensif, qui ne s’est que très rarement fissuré pendant les 80 minutes. Une bonne base de travail.

Il fallait s’y attendre. Avec seulement une semaine d’entraînements en commun, le jeu des Français n’est pas apparu parfaitement huilé, souffrant de petites imperfections. Un contexte particulier qui appelle toutefois au recul et à la patience. À vrai dire, l’important était ailleurs. Samedi après-midi face à l’Italie, les Bleus ont posé de bons jalons pour la construction d’un jeu plus léché, espéré dans les semaines à venir. Très solides en défense, ils ont systématiquement refusé de reculer aux impacts pour ne se faire transpercer, finalement, qu’à deux reprises. La muraille tricolore a donné des signes de bonne santé. Un aspect d’autant plus révélateur que l’Italie a eu la main sur la balle pendant la quasi intégralité de la première période. Stérile toutefois, face à des Français réussissant 114 de leurs 119 sur l’ensemble du match.

En conquête, autre secteur fondamental, la France a plutôt rassuré et pourra travailler dans la sérénité. Sans être dominateur, l’alignement tricolore a assuré le minimum vital: huit ballons sur onze captés, ainsi que deux dérobés sur des lancers adverses. En mêlée, enfin, le bilan est également correct. Si Vincent Debaty, particulièrement scruté pour son retour en Bleu et souvent décrié pour sa tenue en mêlée, s’est parfois fait prendre par Castrogiovanni sur la vivacité à l’impact, il a su aussi faire jouer sa puissance pour renverser la vapeur. En première période, les Français récupèrent ainsi trois ballons sur introduction adverse. L’essai de Julien Malzieu faisant suite, par exemple, à un ballon récupéré à la poussée.

Des éclairs derrière

Forte sur les fondamentaux, disciplinée (sept pénalités concédées seulement), l’équipe de France a cependant eu plus de mal à enchaîner les temps de jeu. Une analyse particulièrement vraie en ce qui concerne la première période. Dans le second acte, dominateurs sur les points de rencontre, les Bleus ont su trouver plus de continuité. Ce qui leur permit d’inscrire le seul essai collectif de la rencontre, par le petit nouveau Wesley Fofana, au terme d’un long temps fort.

Pour le reste, la lumière est venue d’éclairs individuels. Celui d’Aurélien Rougerie, à la vingt-et-unième minute, venu chercher à hauteur une passe de Trinh-Duc pour prendre de vitesse les première ligne Castrogiovanni et Ghiraldini, étonnement égarés au cœur de la ligne italienne. Celui de Julien Malzieu, ensuite. En grande forme, l’ailier auvergnat profitait d’un superbe travail de Picamoles pour accélérer, éliminer quatre défenseurs (trois raffûts et un crochet intérieur) et filer à l’essai. Vincent Clerc, enfin, inscrivait son trente-deuxième essai au bout d’un contre "footbalistique" (ballon prolongé trois fois au pied). Avec des fondations solides et des individualités en forme, la France a fait les choses proprement pour son entrée dans le Tournoi des 6 nations 2012. Il faudra toutefois trouver plus de rythme, et donc de liant, pour battre l’Irlande samedi prochain.

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