Harinordoquy: "Un combat permanent"

Par Rugbyrama
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Imanol Harinordoquy s'attend à un très gros défi à Croke Park face à l'Irlande, samedi, en ouverture du Tournoi des 6 Nations. Mais le troisième ligne de Biarritz estime que les Bleus sont prêts à relever le challenge, à condition de rester solides sur le

On vous imagine heureux d'être de retour chez les Bleus...

Imanol HARINORDOQUY: Oui, ça fait plaisir d'être à nouveau dans le groupe après les tests de novembre qui s'étaient bien passés. C'est très agréable d'être présent pour disputer ces deux premiers matches du Tournoi. C'est très excitant.

D'autant que, initialement, vous n'aviez pas été pris pour le stage préparatoire...

I.H. : C'est pour ça que ma sélection est une surprise. Compte tenu du fait que je n'étais pas dans le premier groupe de trente joueurs, je pensais qu'il fallait encore que je joue quelques matches en club pour prétendre revenir en sélection. J'espérais intégrer l'équipe en cours de Tournoi, mais certainement pas dès le début de la compétition. J'ai appris ma sélection à la télévision, j'étais deux fois plus content que d'habitude.

Vous sentez-vous prêt physiquement?

I.H. : J'ai bien supporté la charge de travail et le retour à la compétition. C'est bon signe. Tout va bien. Mon genou va bien. Je n'ai pas de douleurs, pas de complications. Après, il faut quelques matches pour retrouver son meilleur niveau. J'en ai joué deux, dont 80 minutes contre Toulouse. Je me sens prêt.

Vous faites partie de joueurs les plus capés du groupe. Vous sentez-vous des responsabilités particulières?

I.H. : Comme d'autres, je suis là pour amener mon expérience, et une certaine sérénité également. Dans un match, quand la fatigue prend le dessus, il arrive que certains perdent un peu le fil. Le rôle des anciens sera de contrôler le tempo du match, Le rôle des plus anciens sera de contrôler le match, de gérer les temps forts et les temps faibles en calmant les ardeurs des plus jeunes, surtout dans une ambiance comme celle de Croke Park.

Le staff semble plus exigeant que jamais quant au projet de jeu. L'équipe est-elle prête à mettre en pratique sur le terrain ces belles intentions?

I.H. : Vouloir produire du jeu, c'est très bien. Les joueurs sont sur la même longueur d'ondes. On préfère tous entendre ce discours plutôt qu'un autre. Maintenant, attention. Il faut beaucoup de temps pour pouvoir travailler ce projet. Ce n'est pas en trois jours qu'on va tout régler. On a besoin d'automatismes, de confiance. Ce n'est pas si simple.

Mais le problème n'est-il pas insoluble. Ne repartez-vous pas de zéro à chaque fois que vous vous retrouvez à Marcoussis, pour le Tournoi ou pour les tests?

I.H. : De zéro, quand même pas, car on a un vécu ensemble. On a connu des victoires, des défaites, ce groupe a une histoire. Mais c'est vrai que c'est compliqué de mettre en place un collectif en sélection. C'est déjà parfois compliqué en club, quand on vit ensemble tous les jours. Pour préparer un match de ce niveau, trois ou quatre jours ne sont pas suffisants, c'est une certitude. C'est pour ça que samedi, nous devrons avant tout être costauds sur les bases, à commencer par la conquête et la défense.

Vous évoquez la conquête. Vous redoutez particulièrement les Irlandais dans ce secteur?

I.H. : Oui, parce que leur paquet d'avants, c'est quasiment celui du Munster. Ils ont des automatismes que nous n'avons pas et l'habitude de jouer ensemble. Ils ne jouent jamais deux mêlées de la même façon. Il nous faudra de l'application et de la réactivité.

Et la touche?

I.H. : Même chose. Ils sont très innovants dans ce secteur. Paul O'Connell a un timing parfait. Leur relation talonneur-soutien-sauteur est très efficace. O'Callaghan est très fort aussi et ils ont des troisièmes lignes sauteurs. Comme en plus ils sont efficaces en contre, ce sera compliqué. Mais c'est un challenge très excitant à relever.

Le XV de France est-il prêt à répondre présent à Croke Park?

I.H. : Ça, je vous le dirais samedi. On le saura en début de match, car je pense qu'ils vont essayer de nous mettre une grosse pression. Je m'attends à un combat permanent, de tous les instants. Il faudra alterner le jeu au pied et à la main et rester lucide. Mais je ne suis pas inquiet. Le groupe vit bien.

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