Thion: "Pas revanchard"

Par Rugbyrama
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Absent de la sélection depuis un an, Jérôme Thion assure comprendre les raisons de son absence et veut maintenant prouver qu'il peut entrer dans les plans de Marc Lièvremont.

Comment vivez-vous votre retour chez les Bleus ?

Jérôme Thion.- Je suis super content, maintenant j'ai hâte de pouvoir m'exprimer sur le terrain.

Comment expliquez-vous votre absence de l'équipe de France depuis un an ?

J. T.- Un an, c'est un peu long mais c'est dû à pas mal de choses. La saison dernière, j'ai beaucoup joué et je me voyais mal partir en tournée et puis j'étais un peu blessé. Pour la tournée d'automne, Marc Lièvremont m'a donné des explications. Après un an d'absence, j'ai un goût amer mais je ne suis pas revanchard. Maintenant, je veux tout faire pour rester en équipe de France.

Quelles ont été les explications de Marc Lièvremont ?

J. T.- En novembre, je venais d'enchaîner onze matchs sans aucun repos. Après les joueurs de deuxième ligne ont livré des bonnes prestations à l'automne donc il était normal que dans la continuité ils débutent le Tournoi des 6 Nations. J'avais la chance d'être présent dans la liste des trente pour le stage fin janvier, donc j'espérais réintégrer l'équipe.

Le staff de l'équipe de l'équipe de France compte beaucoup sur les jeunes et certains trentenaires ont été écartés. Avez-vous compris ce choix ?

J. T.- Il est normal de vouloir insuffler des jeunes mais il faut trouver un juste milieu. Il faut un certain équilibre pour qu'une équipe soit performante. Ce n'est pas une question d'âge, c'est sur le terrain qu'il faut prouver que tu as ta place. Je n'ai que 31 ans. Lionel Nallet et Sébastien Chabal ont 32 ans (rires).

Comment avez-vous vécu au quotidien votre absence de l'équipe de France ?

J. T.- Il y a eu pas mal d'animations au Biarritz olympique avec beaucoup de choses à régler (rires), donc je n'ai pas eu trop le temps d'y penser. On s'est focalisé là-dessus pour faire des bonnes performances et retrouver un certain état d'esprit. C'était le plus important. Je dois aussi être sélectionné car depuis deux mois, nous avons retrouvé un BOPB conquérant et avec des ambitions.

Les joueurs de Biarritz sont d'ailleurs de retour en force au sein des Bleus...

J. T.- Retrouver l'équipe de France passe aussi par des résultats en club. Je suis content de revenir avec Damien Traille. Je crois que cela motive encore plus les joueurs de Biarritz pour accrocher le bon wagon. Bien sûr, je pense à Dimitri Yachvili mais pas seulement. Beaucoup de joueurs biarrots peuvent prétendre à l'équipe de France.

Vous retrouvez l'équipe de France mais vous n'êtes pas un novice avec 45 sélections au compteur. Que pensez-vous pouvoir amener à ce groupe ?

J. T.- Je vais apporter ma petite expérience dans ce moment si particulier qui est d'affronter les Anglais à Twickenham. C'est le match plus important du Tournoi et personnellement je garde toujours un peu de rancoeur après nos deux demi-finales de Coupe du monde perdues contre eux. J'ai déjà eu la chance de gagner à Twickenham et j'aimerais bien que cela se reproduise. Même si les Gallois sont au-dessus depuis deux saisons, affronter l'Angleterre reste quelque chose de particulier. Les Anglais sont nos meilleurs ennemis. C'est toujours le choc du Tournoi.

Qu'avez-vous pensez des premiers matchs de l'équipe de France dans ce Tournoi ?

J. T.- Face à l'Irlande, c'était un très joli match, agréable à regarder. Contre l'Ecosse, c'était une rencontre en demi-teinte avec pas mal de critiques à la sortie. Connaissant l'équipe de France, elle s'est alors focalisée sur l'événement, elle est restée dans sa bulle pour tout exploser contre les Gallois et tout effacer. Au final, c'était un match exceptionnel.

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