On ne change rien !

Par Rugbyrama
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Pour le dernier match du Tournoi en Italie, le week-end prochain, Marc Lièvremont a décidé de reconduire dans son intégralité le groupe qui a sombré dimanche à Twickenham. Après le désastre, le sélectionneur avait pourtant laissé entendre qu'il pourrait procéder à quelques changements.

On prend les mêmes. Pourvu qu'on ne recommence pas. Au lendemain de la terrible déroute de Twickenham, qui a vu le XV de France se faire châtier et humilier comme rarement par le voisin anglais, le staff tricolore a décidé de reconduire à 100% le groupe pour le déplacement en Italie, ce week-end, à l'occasion de la dernière journée du Tournoi des 6 Nations. Les 23 naufragés de Londres auront donc une chance de prouver qu'ils valent mieux que ça.

A l'issue du match, dans les entrailles de Twickenham, Marc Lièvremont avait pourtant laissé entendre que certains changements pourraient intervenir. "On va prendre une soirée pour digérer ça, pour rendre hommage à nos vainqueurs du jour et prendre peut-être quelques décisions", avait soufflé le sélectionneur, qui semble avoir vieilli de dix ans en deux heures. Finalement, la principale décision a été de ne rien faire. Certains y verront un aveu de faiblesse, d'autres un acte fort. C'est effectivement à la fois courageux et un peu fou. Courageux, car il peut sembler à contre-courant d'une forme de logique. Fou, parce que si les Bleus perdent à Rome, Lièvremont en sera directement responsable.

Comme un Premier Ministre

Comme un Premier Ministre engage la responsabilité de son gouvernement devant l'Assemblée nationale, Lièvremont engage la sienne et celle de son staff. Il n'a plus qu'à prier pour que ses hommes ne le lâchent pas dans la tempête. Le patron du XV de France table sur l'orgueil de ses hommes. "On avait construit ce groupe pour aller en Angleterre, on peut penser qu'il doit être capable d'aller gagner en Italie", a-t-il expliqué. Meurtris dans leur chair, touchés dans leur fierté, les joueurs ont maintenant le choix entre se relever ou s'enfoncer. Les voilà redevables vis-à-vis de leur entraineur.

Le choix de l'ancien troisième ligne peut être mis en parallèle avec celui de Claude Puel. Après la déroute barcelonaise, l'entraîneur lyonnais avait choisi, dimanche, de reconduire le même 11 de départ face à Auxerre. Mal lui en a pris. L'OL est tombé à Gerland (0-2). Le choc psychologique n'a pas eu lieu, l'orgueil n'a pas suffi. Quand les hommes sont trop touchés, ils ont parfois besoin de temps pour digérer. Le choix de Lièvremont est donc à double tranchant. L'incertitude pesant sur la santé de Benjamin Kayser pourrait pousser le staff à effectuer un changement. Mais cela ne changera rien à la philosophie générale. Maintenant, les dés sont jetés.

Liste des 23 Français:

Avants (13): Lionel Faure (Sale/ANG), Fabien Barcella (Biarritz), Dimitri Szarzewski (Stade Français), Benjamin Kayser (Leicester/ANG), Thomas Domingo (Clermont), Sylvain Marconnet (Stade Français), Jérôme Thion (Biarritz), Lionel Nallet (Castres, cap), Louis Picamoles (Montpellier), Imanol Harinordoquy (Biarritz), Thierry Dusautoir (Stade Toulousain), Julien Bonnaire (Clermont), Sébastien Chabal (Sale/ANG)

Arrières (10): Morgan Parra (Bourgoin), Sébastien Tillous-Borde (Castres), François Trinh-Duc (Montpellier), Yannick Jauzion (Stade Toulousain), Florian Fritz (Stade Toulousain), Mathieu Bastareaud (Stade Français), Cédric Heymans (Stade Toulousain), Maxime Médard (Stade Toulousain), Damien Traille (Biarritz), Julien Malzieu (Clermont)

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