Avec le bonjour d'Armitage

Par Rugbyrama
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L'arrière anglais Delon Armitage, élu homme du match, a été le bourreau du quinze de France dimanche à Twickenham. Une performance qui conforte Martin Johnson, qui l’a propulsé en sélection nationale.

Tant décrié avant la rencontre, le sélectionneur anglais Martin Johnson peut savourer le triomphe des siens face aux Tricolores. Ses choix ont été gagnants et la presse britannique, qui réclamait sa tête avant la confrontation, est aujourd"hui forcée de constater que l"ancien deuxième ligne peut aussi être un alchimiste de premier ordre. Shaw, rappelé en deuxième ligne, a été le cauchemar des avants français. Toby Flood, titularisé à l"ouverture, s"est mué en véritable maître à jouer. Mais surtout, l"arrière Delon Armitage a snobé une défense française bien trop lourde et pas assez agressive pour l"empêcher d"exprimer son talent.

Johnson le visionnaire

Martin Johnson tient donc sa revanche. Il a forcément dû y penser quand il a vu son arrière embrasser la Rose frappée sur son coeur pour célébrer son troisième essai dans le Tournoi des 6 Nations après celui face à l'Irlande. En effet, c'est bien lui qui a propulsé Armitage titulaire en équipe d'Angleterre. A 25 ans, l'arrière ou ailier des London Irish, brillant avec son club, semblait pourtant condamné à rester un bon joueur du championnat d'Angleterre sans grand avenir international avant le coup de poker tenté par Johnson lors des tests de l'automne 2008. Le petit nouveau constitue d'ailleurs une des rares satisfactions de ce quinze anglais oscillant entre médiocrité et indiscipline. Surnageant en début de Tournoi, il a enfin pu démontrer tout son potentiel offensif au sein d'une formation retrouvée face à la France. Sa huitième sélection a été celle de la confirmation.

Armitage savoure sa revanche

Revanche pour Johnson, qui pouvait enfin démontrer la lucidité de ses choix, mais aussi pour le principal intéressé. Delon Armitage n'a pas embrassé la Rose pour rien en marquant son essai. C'était un geste bien calculé pour remercier une équipe d'Angleterre qui lui a donné sa chance alors que la France lui riait au nez. En effet, il a fait ses gammes à Nice, sur notre côte d'Azur, de 1996 à 2002. Si les entraîneurs niçois croient en son potentiel, il est en revanche jugé "trop petit et trop maigre" pour des entraîneurs nationaux en charge de détecter les candidats à l'équipe de France scolaire. "C'est un match à part pour moi", savourait le joueur à la sortie de vestiaires, sans cacher son sentiment de revanche. "Je rêvais de jouer contre les Bleus, à Twickenham. Quand ils m'ont dit que je ne pouvais pas jouer pour la France, ça m'a déçu. Avoir une chance de jouer contre eux, ici à Twickenham, et en plus gagner comme ça, c'est un plaisir immense." Un plaisir qui devrait se prolonger car Johnson, son bienfaiteur, est de nouveau solidement accroché aux commandes de cette équipe d'Angleterre.

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