Picamoles: "C'est fou"

Par Rugbyrama
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Passé en à peine plus d'un an des Espoirs de Montpellier à une titularisation en équipe de France, Louis Picamoles connaît une ascension fulgurante. La fusée héraultaise revient sur son émergence au premier plan. Mais Picamoles garde une certaine distance

Deux semaines après votre première sélection, voilà votre première titularisation, qui plus est face à l'Angleterre. Vous vivez un rêve?

Louis PICAMOLES: Oui, c'est un rêve de gosse qui se réalise. Il y a eu une grande émotion et une énorme joie quand j'ai appris ma titularisation. J'ai un peu de mal à décrire ce que je ressens. Depuis 10 ans, les France-Angleterre, je les regardais à la télé, avec mes parents puis avec des potes. Je suis vraiment impatient d'y être. Il y a une grande excitation.

La jeunesse de l'axe 8-9-10 que vous formez avec Morgan Parra et François Trinh-Duc peut constituer une faiblesse. Est-ce aussi votre avis?

L.P. : Je ne sais pas si c'est vraiment un inconvénient. On commence à se connaître avec Morgan au fil des entrainements. Avec François, on joue ensemble tous les week-ends, donc il n'y a pas de problème. Je pense que la clé, ce sera la communication. Elle sera primordiale, notamment sur les sorties de balle. Si nous arrivons à bien communiquer, il n'y aura pas de souci.

Vous vous sentez capable de gérer l'évènement?

L.P. : Je pense être prêt, mais je ne peux pas l'affirmer avant de jouer ce match… Tout ce que je peux dire, c'est que j'ai beaucoup travaillé pour répondre aux exigences du très haut niveau. Je vais essayer de ne pas décevoir ceux qui me font confiance.

Tout est allé incroyable vite pour vous ces derniers mois…

L.P. : Oui, c'est allé très vite. Il y a un an à peine, je jouais en Espoirs à Montpellier, et me voilà à Marcoussis pour préparer France-Angleterre. C'est fou. Ce n'est que du bonheur d'être là. Mais je dois garder les pieds sur terre. Il faut sans arrêt se remettre en question et continuer à travailler.

Votre histoire commune, avec Ouedraogo et Trinh-Duc, a débuté lors d'un match à Bayonne, début 2007. Ce fut le détonateur?

L.P. : Sans doute. Si Montpellier n'avait pas eu autant de problèmes, nous n'aurions peut-être jamais joué ce match. Serions-nous tous les trois ici aujourd'hui? Peut-être pas. Ce jour-là, on avait fait un bon match et tout est parti de là. Maintenant, nous sommes trois chez les Bleus, en attendant d'autres j'espère, comme Julien Tomas.

Vous avez eu une expérience du rugby anglais cette saison en affrontant deux fois Sale en Challenge européen. Qu'en avez-vous retenu?

L.P. : J'en garde le souvenir d'un gros défi physique. Il faut arriver à les déstabiliser à ce niveau-là. Si on commence à subir, c'est très compliqué. Il ne faut surtout pas tomber dans leur jeu. A nous de jouer, de prendre des initiatives.

Face à Sale, vous aviez aussi croisé un certain Sébastien Chabal. Face à lui, vous aviez été très bon au match retour…

L.P. : Je ne me suis pas focalisé là-dessus. Ca s'était bien passé pour Montpellier, c'est l'essentiel. J'ai du respect pour le joueur qu'est Sébastien Chabal. Puis, médiatiquement, il a un impact énorme. Malheureusement, nous n'avons pas pu discuter. Il n'est pas venu à la réception d'après-match, à cause justement de cet impact médiatique. J'ai trouvé ça vraiment dommage. C'est un regret pour moi.

Vous savez que vous êtes déjà entré dans l'histoire du rugby français en devenant le 1000e international?

L.P. : Oui, ça m'a fait un petit quelque chose, même si je n'ai pas de mérite particulier, je n'y suis pour rien! C'est anecdotique bien sûr, mais ça fait plaisir. J'en parlais avec Jean-Batpiste Elissalde, qui me disait qu'il avait été le 900e. En huit ans, il y a donc eu 100 nouvelles têtes. J'espère que je serai toujours en équipe de France quand le 1100e arrivera. Ce serait top.

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