Dusautoir: "Un défi"

Par Rugbyrama
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Pour le troisième ligne du Stade Toulousain Thierry Dusautoir, affronter l'Angleterre reste toujours un rendez-vous particulier. Pour faire chuter le XV de la Rose, le flanker tricolore souhaite que les Bleus trouvent un équilibre entre philosophie offens

Thierry DUSAUTOIR, en peu de temps vous avez réussi à vous imposer comme un cadre du XV de France. C'est un statut qui vous convient?

Thierry DUSAUTOIR: J'étais un vieux avant l'Ecosse. Maintenant, avec les retours de Dimitri Yachvili ou Jérôme Thion, je redeviens ce que je suis vraiment, un joueur à 12 sélections. Les responsabilités, je ne les cherche pas, mais si on m'en donne, je les prends. Après, ça ne me met aucune pression spécifique. Je ne me sens pas comme un vieux crouton. Mais c'est vrai que je suis devenu un ancien en un minimum de temps, plus par rapport au manque d'expérience des autres que par mon propre vécu.

Ce nouveau XV de France jouit d'un a priori plutôt favorable, par rapport à son style de jeu notamment...

T.D. : Il y a une philosophie de jeu clairement affirmée. Après, il faut qu'on parvienne à s'adapter à ce qu'on nous demande. N'écoutons pas trop les compliments quand même, car c'est le meilleur moyen d'avoir de mauvaises surprises. Pour pratiquer un jeu aussi ambitieux, il faut être présent dans les phases de combat. Il y a sans doute un équilibre à trouver. Mais c'est vrai que nous prenons du plaisir aujourd'hui.

Vous en prenez plus que sous l'ère Laporte?

T.D. : Avec Bernard Laporte, la défense tenait une place plus importante. C'était la base de tout. Offensivement, il y avait moins d'instinct, de prise d'initiatives. Donc on avait besoin d'analyser davantage les défenses adverses.

Après la victoire en Ecosse, vous aviez émis quelques réserves, alors que tout le monde jugeait que la performance de l'équipe avait été très bonne. Pourquoi?

T.D. : Que ce soit dans un sens positif ou négatif, je n'aime pas les excès. Je suis toujours comme ça. Je préfère être prudent. En Ecosse, j'avais trouvé l'état d'esprit du groupe excellent, mais ce n'était qu'un premier match et disons que les Ecossais n'étaient pas très en forme. C'était presque trop facile. J'étais plus satisfait après l'Irlande, même si nous avions souffert.

Pourtant, le staff a été plus critique après l'Irlande, non?

T.D. : Ils ont émis des critiques, oui. Surtout sur notre manque d'initiatives en seconde période. On va essayer de modifier ça pour les prochaines rencontres. Globalement, on va quand même rester sur la lignée de ces deux rencontres, en corrigeant ce qui n'a pas marché précédemment.

Comment faut-il s'y prendre pour battre les Anglais?

T.D. : On veut avant tout imposer notre jeu, plus que de s'occuper de celui de l'Angleterre. Nous voulons faire attention à nous. L'important, ce sera de ne pas subir. L'objectif, c'est de continuer à produire du jeu, à faire circuler le ballon. Mais pour y arriver, on sait pertinemment qu'il faudra être performant en mêlée et en touche.

Leur troisième ligne a été modifiée depuis la Coupe du monde. Qu'en pensez-vous?

T.D. : Nick Easter, il était au Mondial. On le connait bien. Lipamn et Haskell, ce sont de très bons joueurs. Haskell est un gros gratteur de ballons. Ça reste solide, de haut niveau. Bien sûr, ça change de Moody ou Corry. Mais ces gars-là sont en équipe d'Angleterre depuis 10 ans. Je pense qu'ils voulaient voir de nouveaux visages.

Affronter l'Angleterre, ça reste quelque chose de spécial?

T.D. : Oui, c'est un évènement, en rugby comme dans les autres sports d'ailleurs je pense. Il y a une rivalité sportive entre les deux pays. C'est une tradition. En plus, en ce qui nous concerne, l'Angleterre, c'est l'équipe qui obtient les meilleurs résultats en Europe. Ils sont champions du monde en 2003, finalistes en 2007. Donc c'est un défi.

L'année dernière, la France a perdu deux fois contre l'Angleterre, pour une seule victoire, en août, à Marseille. Qu'aviez-vous réussi ce soir-là qui n'a pas fonctionné lors des deux défaites?

T.D. : A Marseille, nous avions vraiment réussi un très bon match, avec beaucoup de rythme. Mais le contexte était différent. On ne peut pas comparer un match amical avec un match du Tournoi ou une demi-finale. La pression n'est pas la même. Ça ne veut pas dire que la France ne sait pas jouer sous la pression, mais on ne peut pas comparer ce qui n'est pas comparable.

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