Caroline Thomas : "Il fallait faire vingt grosses premières minutes"

Dans quel secteurs avez-vous fait la différence ?

Caroline Thomas : Nous avons mis beaucoup de rythme , tout en nous consacrant à la conquête car nous avions vu quand même contre l'Angleterre que c était notre point fort. Je pense que notre conquête a été très positive, mais si bien entendu en touche, nous avons connu quelques ratés. Mais la mêlée fut une magnifique rampe de lancement.

Aviez vous préparé quelque-chose de spécial en mêlée pour ce match ?

C.T. : Non pas vraiment, on a fait bloc, nous étions huit très soudées, tout simplement.

Sur les touches, à quoi attribuez-vous les couacs, les lancers, la coordination, le contre adverse ?

C.T. : Pour ma part, je parlerai de mes lancers, j'en ai manqué deux en zone de marque. A ce niveau ce n'est pas pardonnable.

Vous avez dû apprécier le maul victorieux qui a amené l'essai de Julie Annery, non ?

C.T. : Oui, c'était vraiment très bien. Nous avions travaillé ça dans la semaine et l'application a bien marché. Contre les Anglaises, nous n'en avions pas fait car les Anglaises sont, non pas tricheuses, mais habituées à jouer avec la règle alors nous n'en avions pas trop tentés.

Quel fut le tournant de cette partie selon vous ?

C.T. : On s'était dit qu'il fallait faire vingt grosses premières minutes, des les agresser, de leur monter dessus, de leur faire mal. C'est ce qui s'est passé et après nous avons mis notre jeu en place.

Y a-t-il un moment particulier qui vous est resté en mémoire ? Un essai magnifique peut-être ?

C.T. : Non, moi, c'est la Marseillaise qui m'a marqué. Entendre dix mille personnes qui chantent comme vingt-mille, c'était vraiment magnifique. Elles nous ont vraiment portées.