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Champions Cup - Toulouse, vent dans le dos pour la conquête de la sixième étoile

  • Les Toulousains ont fait le boulot contre le Racing.
    Les Toulousains ont fait le boulot contre le Racing. Icon Sport - Anthony Dibon
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Dans la lignée d'une phase de poule parfaite, les Toulousains n'ont jamais tremblé face au Racing 92 en huitième de finale. Fidèles au destin qu'ils ont décidé de s'offrir depuis de longs mois... 

Cette saison, le Stade toulousain s’est promis depuis des mois de maîtriser son destin en Champions Cup. Devoir de mémoire oblige. Référence aux souvenirs d’une précédente campagne pourtant positive, où quelques points de bonus laissés en route ici ou là avaient obligé les Rouge et Noir à se déplacer dans le théâtre de leurs malheurs en demi-finale, en cette Aviva Stadium de Dublin où ils se sont inclinés au même stade de la compétition en 2019, 2022… et donc en 2023.

En clair ? Plus question de croiser la route de ce bourreau du Leinster sur ses terres. Voilà comment, fidèles à leurs engagements, les partenaires d’Antoine Dupont ont signé une phase de poule parfaite, avec vingt points sur vingt possibles à la clé et des démonstrations offensives aux Harlequins et à l’Ulster. Un carton plein qui leur offre l’assurance de « recevoir » jusqu’à une éventuelle finale au Tottenham Hotspur Stadium de Londres. Encore faut-il en être digne une fois l’odeur des phases finales prégnante dans l’atmosphère d’Ernest-Wallon. Cette odeur dont raffole le club le plus titré de France et d’Europe.

La défense en vertu cardinale

Ce dimanche, pour le premier rendez-vous éliminatoire de cet exercice 2023-2024, il était ainsi hors de question que le moindre élément vienne perturber la marche d’une équipe en mission. Le vent et ses rafales à 70 ou 80 km/h ? Même Peato Mauvaka, face à ce cauchemar des talonneurs, n’a pas tremblé. Pas aujourd'hui, pas dans ce contexte. "J’avais un peu de pression, surtout que j’avais eu du mal à régler mes lancers sur les derniers matchs, sourit-il. Si tu en loupes un ou deux, la confiance baisse et tu n’oses plus trop. Mais je n’y ai pas trop pensé et ça s’est bien passé." 

A l’image d’un Toulouse qui a joué face aux bourrasques en première mi-temps et qui est pourtant revenu aux vestiaires avec dix points d’avance (10-0). "Au vu des conditions, dont on savait qu’elles seraient compliquées, c’était déjà une très bonne performance, savoure Antoine Dupont. Il ne fallait pas s’exposer chez nous, en étant conscient que ce serait plus simple en deuxième période." Limpide et efficace, comme le parcours des siens sur la scène "européenne". Encore fallait-il aussi un brin "oublier le spectacle", tel que l’avait réclamé Ugo Mola après la victoire in extremis contre Pau le week-end précédent, et resserrer la vis en défense.

"On prenait des essais trop facilement ces derniers temps, ne cache pas Mauvaka. On ne rattrapait pas les coups. Là, quand on a été "breaké", on a réussi à le régler." Et c’est peut-être dans ce secteur, en protégeant leur ligne d’en-but comme des morts de faim à plusieurs reprises, que les Toulousains ont vraiment écœuré les Racingmen. Avec, en point d’orgue, cette action au milieu du premier acte sur laquelle les Ciel et Blanc sont partis ballon en mains sur les cinq mètres adverses pour finir vingt mètres plus loin. "Ça remotive et ça donne de l’énergie", clame Mauvaka. Et Dupont de reprendre : "Cela prouve qu’on gagnait les collisions et, mentalement, ça fait du bien."

Mauvaka : "Je ne pense qu'à Exeter"

Il n’en faudra pas moins pour continuer sur la voie royale et éviter encore les embûches. Celles qu’Ugo Mola se plaît à nommer, à juste titre, les "pièges". Parce qu’il sait mieux que personne combien, à la grâce des prestations XXL de ses hommes dans la compétition, ils sont érigés en favoris. C'était le cas en huitième, ce le sera encore en quart. Certes, ils se sont dégagés la route, c’est un fait indéniable. Mais celle-ci est encore longue, très longue même…

Et lorsqu’un confrère faisait remarquer à Peato Mauvaka que le fameux Leinster allait en découdre avec le double tenant du titre rochelais lors du week-end à venir dans l’autre partie du tableau, celui-ci répondait du « tac o tac » : "Jusque-là, je ne pensais qu’au Racing. Maintenant, je ne pense qu’à Exeter." Cette formation qui, quelques semaines avant d’avoir remporté la Champions Cup en 2020, avait écarté Toulouse en demi-finale. Une défaite, le 26 septembre d’alors, qui avait nourri de nombres frustrations et presque un sentiment d’injustice dans les rangs stadistes, laquelle fut peut-être même fondatrice quelques mois avant le doublé historique de 2021. "Cela ne s’était pas très bien passé la dernière fois qu’on a croisé cette équipe, se rappelle Dupont. Le staff est resté, pas mal de joueurs ont changé depuis, mais elle a gardé ce qui fait sa qualité, à savoir un jeu âpre, de la rudesse sur les contacts et une défense qui monte fort. On n’a pas forcément l’occasion de rencontrer ce genre d’adversaire, donc il faut se préparer correctement et surtout vouloir imposer notre rugby."

C’est à ce prix, et à lui seul, que le Stade toulousain restera maître de son propre roman, celui dont il a décidé du scénario depuis ses premières lignes. En battant Exeter dimanche, il atteindrait le dernier carré de la Champions Cup pour la sixième fois d’affilée, ce qui ne lui est jamais arrivé (les cinq de suite étant déjà un record en cours). Mais, aussi grande soit l’histoire de cette institution, voilà un honneur qui ne comblera aucun appétit du côté d’Ernest-Wallon. Avec Romain Ntamack, l’enfant prodige de retour, et bientôt Thomas Ramos, dont la présence face aux Chiefs est grandement espérée, ce groupe n’a qu’une obsession : se rapprocher encore des étoiles.

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Les commentaires (1)
Nadir27 Il y a 21 jours Le 08/04/2024 à 12:03

A condition de continuer a jouer en équipe pendant 80 minutes....la victoire est probable...il va falloir encore hausser le curseur ...car Exeter ne viendra pas sans intentions de victoire après avoir éliminé Bath ce qui n'est pas anodin....une bonne occasion d'effacer un souvenir frustrant pour le Stade......une motivation supplémentaire et non la moindre.