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Champions Cup – En 2020 à Exeter, "on s’était changé dans une tente, sur un parking", se rappelle Ugo Mola (manager de Toulouse)

  • Ugo Mola, manager du Stade toulousain.
    Ugo Mola, manager du Stade toulousain. Icon Sport - Anthony Dibon
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Globalement satisfait de l’attitude de son équipe, Ugo Mola n’a pas oublié la dernière fois qu’il a croisé la route d’Exeter, son adversaire en quart de finale, dimanche.

Avez-vous jeté un œil au huitième de finale de finale entre Exeter et Bath samedi ?

Oui, je suis payé pour ça (rires). Mais je le regardais avec détachement. Je voulais que le staff et les joueurs se concentrent vraiment sur le huitième. Il n’y a rien de pire que de penser que c’est acté, au regard de la semaine que le Racing a vécue. On a affronté un Racing amoindri, qui a encore blessé des joueurs majeurs sur les premières minutes du match. Je suis très admiratif de ce que cette équipe est capable de faire, même si elle a connu un coup de mou pendant la période des doublons.

Et Exeter, alors ?

J’ai quand même en mémoire la manière dont on avait été reçu là-bas en demi-finale pendant le Covid. On s’était changé dans une tente, sur un parking… On va se préparer en conséquence. Ce club a changé de génération de manière assez impressionnante, en perdant des joueurs majeurs, en se faisant piller par les sirènes financières à droite et à gauche. Il a réussi sa mutation, en ne lâchant pas sa politique de formation, avec beaucoup de gamins du coin. On se ressemble à plus d’un titre là-dessus. Mais, sur ce que j’ai pu analyser, cette équipe a de la rusticité devant, cette capacité à enchaîner les tâches avec beaucoup de rythme. Elle a voulu prendre Bath sur le rythme et Dieu sait qu’il faut être équipé en termes de santé… Et elle a deux ailiers incroyables. Si l’un des deux (Feyi-Waboso, NDLR) pouvait avoir un examen de médecine dans la semaine, ce serait pas mal (sourire). Il y a aussi Slade qui est toujours à la hauteur de sa réputation. C’est une très bonne équipe anglaise, qui répond aux standards de la Champions Cup : costaud devant, bon buteur et une capacité à jouer les coups quand ils se présentent.

C’est donc un adversaire que vous craignez forcément…

Toute la semaine, on va nous dire que le Stade toulousain est favori et qu’on ne voit pas comment il ne serait pas en demie. Mais on vient de gagner un huitième et on est en quart de finale. Rien de plus. Il faut prendre cet adversaire très au sérieux pour essayer de passer un tour de plus.

Faudra-t-il corriger certains secteurs ?

Si vous étiez avec moi le lundi matin, vous verriez que tous les secteurs sont à corriger ! La difficulté du Stade toulousain, c’est de ne pas se tromper de guerre et d’être en mode phase finale. Là, nous étions en mode phase finale. Bravo à mes joueurs et à l’encadrement. Maintenant, il faut se remettre en ordre de marche. Il y a des secteurs sur lesquels on peut être plus pertinent, comme la discipline. J’ai en tête deux ou trois situations sur lesquelles on peut éviter facilement des fautes. Je pense aussi qu’au retour de deuxième mi-temps, on a un peu vu une équipe qui essayait de faire son numéro plutôt que de jouer collectivement. On va travailler dessus. Dès lors qu’on joue collectivement… À l’image de l’essai sur lequel on traverse quasiment le terrain, après la contre-attaque de Juan Cruz Mallia et Blair Kinghorn. Sur cette action, aucun mec ne va trop loin ou fait son numéro. Cela fait un essai intéressant.

Qu’avez-vous pensé de la première titularisation de Romain Ntamack ?

Il a été assez sobre, comme il sait le faire. Il amène aussi une forme de sérénité, même quand il s’engage dans des situations peu confortables pour un numéro 10. Je l’ai trouvé entreprenant défensivement, car il a tapé fort. À la 50e, je voyais qu’il me regardait assez régulièrement (sourire), donc j’ai bien senti que tout n’était pas complètement acté sur le plan physique. C’est normal, cela fera huit mois la semaine prochaine. Il faut évidemment qu’il retrouve du rythme. Il compte pour nous. Il sera de mieux en mieux, même s’il faut gérer l’énergie qu’on met sur les matchs de rentrée. Le retour de Thomas (Ramos) permettra peut-être de le ménager un peu.

Justement, Thomas Ramos (touché à la crête iliaque) sera-t-il apte pour le quart de finale ?

On a hésité à le faire jouer en fin de semaine. D’ici mercredi, qui sera notre première journée réelle d’entraînement, on aura la réponse à notre hésitation. Mais on ne va peut-être pas se priver de Thomas trop longtemps s’il est valide.

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