Politique. L'opinion du Midol : les hostilités ont commencé en vue des élections à la Fédération française de rugby
En vue des élections fédérales de fin 2024, les hostilités ont bel et bien commencé entre les deux listes en place. On n'a pas fini de se marrer...
D’ici quelques mois, les 1900 clubs du rugby français choisiront donc un nouveau président. Ou décideront de garder le même, on n’en sait foutre rien. Qui dit élections, dit campagne et en général, c’est là que l’on se marre. Pour tout dire, les hostilités entre le pouvoir en place et la liste d’opposition menée par les "laportistes" ou assimilés Guilhem Guirado et Patrick Buisson ont débuté en février. L’ancien capitaine du XV de France a d’abord déclaré que la présidence de Grill était "une catastrophe", sans expliciter ce qu’il mettait précisément derrière l’hyperbole, regrettant dans son décousu soliloque que le patron en place défende son bilan à la seule lumière de l’héritage de la gouvernance précédente et de l’état supposé désastreux des finances fédérales.
Alain "Pimpon" Lorieux, deuxième ligne du XV de France sous l’ère Fouroux et dont on découvrit à cet instant-là les velléités électorales, y alla dans la foulée de son coup de semonce, se faisant le porte-parole des anciens internationaux qu’il estime actuellement traités comme des "pestiférés", quand des "dirigeants qui n’ont jamais joué se pavanent" dans les salons VIP du Stade de France ou du Vélodrome. Débat vieux comme le monde, en réalité, où le catéchumène reproche au profane de manquer de légitimité pour n’avoir finalement jamais revêtu la "Cocotte", quand il nous a toujours semblé n’avoir pas franchement besoin de se mettre une plume au cul pour apprécier à sa pleine mesure un spectacle des Folies Bergères…
Premiers sondages au doigt mouillé
En face ? Florian Grill répond vertement. Sur son "Facebook" personnel, avec force "smileys" et usant d'un tutoiement trivial, quand on aurait ici préféré la solennité à la modernité, la pondération à la surenchère, le président en place gérant quand même ce qui demeure la deuxième fédération du pays, en termes de lumière médiatique. De toute évidence, la campagne bat donc déjà son plein. Et en attendant que les urnes livrent un verdict que les premiers sondages au doigt mouillé donnent favorables au pouvoir en place, on frappe, on tacle, on bombarde et on riposte. On cingle, on feule, on graillonne et on fait du temps démocratique une foire d’empoigne plutôt ordinaire, en période électorale. Chez nous ? On s’en amuse, parfois. Et quand on s’en exaspère, on en appelle aux nobles fantômes d’Albert Ferrasse et Bernard Lapasset qui ne s’étaient jamais embarrassés, eux, de débats contradictoires ou de diversités de points de vue…
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