France - Uruguay - Le fait du match : vite, rendez-nous les Bleus "premiums"
Fabien Galthié avait décidé de faire tourner son effectif pour le deuxième match face à l'Uruguay avec pas moins de 12 changements dans le XV de départ. Les habituels remplaçants, qui devaient marquer des points, n'ont pas brouillé les pistes pour la suite de la compétition.
On dit que les absents ont toujours tort. Dans le cas précis de ce deuxième match de Coupe du monde entre la France et l'Uruguay, on ne peut pas dire que la maxime prit résonance dans l'écrin du stade Pierre-Mauroy. Bien au contraire. Bousculés, brouillons, indisciplinés et sans grande idée, les Français ont souffert sans jamais réussir à imposer leur jeu. Pire, ils ont craqué à deux reprises en défense, se sont fait peur et ne doivent leur salut qu'à un essai casquette de Peato Mauvaka et une domination physique utile à des moments clés.
Une victoire très laborieuse et sans bonus pour les Bleus face à l'Uruguay.
— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) September 14, 2023
Le film du match > https://t.co/NDTqirkaAv
On se retrouve en live sur Twitch et Rugbyrama dans quelques minutes pour débriefer avec vous !#FRAvURU #RWC2023 pic.twitter.com/iMveBsuRUB
Les "coiffeurs" passent à côté
On attendait tellement d'eux. Certains avaient une vraie carte à jouer pour tenter de bousculer la hiérarchie établie. Devant, on imaginait Paul Boudehent régner sur la troisième ligne, portée par le retour au premier plan d'Anthony Jelonch. Derrière, Antoine Hastoy - un temps mis en concurrence avec Matthieu Jalibert - devait apporter sa maîtrise et sa science du jeu, Yoram Moefana dissiper les doutes quant à son niveau de jeu, Arthur Vincent confirmer sa bonne entrée face aux Blacks, et Gabin Villière monter en régime après une première sortie contrastée... De tout ça, il n'eut rien, et malgré le succès qui reste, certes, le plus important en Coupe du monde, il n'y a pas grand-chose de positif à retenir de la performance française. Le Parisien Sekou Macalou est le seul qui semble avoir tiré son épingle du jeu. Toujours précieux ballon en main, celui qui avait été écarté face aux Blacks a tenu son rang, ou du moins n'a pas perdu de crédit. Pour les autres, en revanche...
Dès lors, les bons points observés face aux Blacks se sont transformés en faiblesse. On pense ici à la discipline, solide pilier de la victoire face aux Tout-noirs (4 pénalités concédées), devenu si fragile six jours plus tard. Dans ce secteur, les Bleus ont été pointés du doigt à 15 reprises par Monsieur Ben O'Keeffe. "En rugby, quand tu penses tenir quelque chose, si le match d'après tu ne mets pas ce qu'il faut, tu le perds, expliquait le sélectionneur Galthié au micro de TF1. On a fait une mauvaise performance en termes de maîtrise collective. Je pense que l'équipe de France était nerveuse et voulait absolument faire la différence et marquer vite." En proie au doute, c'est le talonneur Peato Mauvaka qui remit les Bleus dans le sens de la marche au moment où l'inquiétude commençait sérieusement à s'installer.
Une défense qui interroge
Une nouvelle fois, les Bleus ont rencontré des difficultés en défense. Comme face aux Australiens et aux Blacks, les Français ont reculé et ont été pris sur des actions en première main. La défense dans les couloirs est également à revoir. Trop souvent, les adversaires trouvent des solutions en sautant une passe ou deux ou en utilisant le jeu au pied à l'image du premier essai uruguayen. La défense française agressive, impressionnante sur l'homme, compacte, qui avait fait la force du début du mandat de Fabien Galthié, n'est plus aussi dominante depuis plusieurs rencontres. Face aux modestes Uruguayens, les Bleus n'ont pas rassuré. Espérons que cette partition, la plus triste depuis l'arrivée de Fabien Galthié à la tête de la sélection, soit très vite oubliée, et que les joueurs dits "premiums" qui étaient en tribune à Lille ce jeudi soir, retrouvent très vite le terrain.
J'ai déjà un compte
Je me connecteVous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Suivre ce filSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?