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Tolofua : "Ma priorité, c'est de rester aux Saracens"

Par Nicolas Zanardi
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    Tolofua : "Ma priorité, c'est de rester aux Saracens"
Publié le Mis à jour
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En pleines négociations sur son avenir, l’ex-Toulousain Christopher Tolofua n’exclut pas de prolonger son bail outre-Manche malgré les appels des clubs du Top 14.

Midi Olympique : Votre équipe a finalement réussi à se tirer avec le bonus offensif du piège lyonnais, malgré une partie que le Lou vous a rendue compliquée dans les rucks, et surtout en mêlée…

Christopher Tolofua : Nous savions que Lyon présentait certains points forts, comme sa défense et sa mêlée qui est plutôt dominatrice depuis le début de la saison. Nous avions particulièrement analysé ce secteur, parce que de notre côté, nous avions connu quelques problèmes durant les premiers matchs avant de parvenir à les régler. Au final, nous avons connu quelques difficultés, qui n’ont heureusement pas prêté à conséquence. Le Lou a mis un gros engagement physique en défense et honnêtement, le match s’est joué à quelques rebonds qui nous ont beaucoup plus souri qu’à eux… C’est aussi ça le sport, et le rugby en particulier.

N’avez-vous pas été aussi été perturbés par les blessures de Billy et Mako Vunipola, dont on connaît l’importance dans votre système ?

C.T. : Ici, on aime bien utiliser le terme de « wolfpack » au sujet de notre identité d’équipe. La force du loup, c’est la meute, et la force de la meute, c’est le loup… Vous connaissez, non ? Bref, ce qui fait notre force, c’est de compter sur un groupe très homogène, qui sait se serrer les coudes de façon à ne pas trop dépendre de certaines individualités. Quand l’équipe a appris leur absence, elle n’a pas paniqué et les jeunes qui ont été lancés n’ont pas à rougir de leur prestation.

Honnêtement, j’ai à cœur d’effectuer encore quelques belles saisons aux Saracens

À titre personnel, vous n’avez encore connu aucune titularisation cette saison, derrière le titulaire et international anglais Jamie George. Cela ne vous frustre-t-il pas un peu ?

C.T. : Comme dans tous les effectifs, il y a du turnover, des rotations… Bien sûr que, comme le serait n’importe quel compétiteur à ma place, je suis un peu frustré parce que j’aurais aimé bénéficier d’un peu plus de temps de jeu en ce début de saison. Mais je fais confiance au coach pour bien gérer son équipe, et me faire attaquer quand il le jugera bon. Je ne peux pas me plaindre non plus : même si je n’ai pas encore démarré, j’ai été de toutes les feuilles de match.

Ce faible temps de jeu peut-il vous inciter à rentrer en France l’été prochain ?

C.T. : C’est la grande question… Honnêtement, j’ai à cœur d’effectuer encore quelques belles saisons aux Saracens, car j’aime beaucoup la vie et la façon de travailler ici. Après, on voit aussi en France que des clubs se développent dans le bon sens, de façon à être performants sur tous les tableaux, ainsi qu’ils l’ont déjà prouvé…

Vous êtes-vous fixé une date butoir pour décider d’un éventuel retour en Top 14 ?

C.T. : Pas vraiment car pour l’instant, je suis en pleines négociations avec les Saracens, un club qui m’offre une certaine stabilité. Ma priorité, c’est de rester ici. Après, si ça n’aboutit pas, j’irai voir ailleurs… En attendant, je reste à l’écoute du marché français, au cas où ces négociations avec les Saracens n’aboutissaient pas.

L’équipe de France demeure un de mes objectifs

On croit comprendre que si votre retour en Top 14 n’est pas effectif cet été, il le sera malgré tout un jour… L’état de vos cervicales le permettront-ils sans restriction ?

C.T. : À ce sujet, il y a eu beaucoup de choses de dites par des gens dont les opinions m’ont un peu déçu. La communication n’a probablement pas été bonne, puisque beaucoup de gens ont cru que j’étais allé en Angleterre pour pouvoir continuer à jouer au rugby, parce que je n’y aurais pas été autorisé en France. Tout cela était faux. J’ai subi une petite opération au niveau des cervicales, et aujourd’hui, du point de vue de la réglementation française, je suis classé G1 +. Donc, rien ne s’oppose à ce que je poursuive un jour ma carrière en Top 14. 

Vous n’avez que 25 ans, la Coupe du monde 2019 se profile ainsi que d’autres échéances : ne craignez-vous pas que le fait d’évoluer en Angleterre et donc d’être moins exposé puisse s’avérer pénalisant pour postuler au XV de France ?

C.T. : Je pars du principe que le staff du XV de France est compétent. Du coup, je me dis que si je fais des bons matchs, il sera susceptible de s’intéresser à moi. L’équipe de France demeure un de mes objectifs, et je ne pense pas qu’évoluer en Angleterre soit un handicap pour l’atteindre. Si je réalise de bonnes performances, je veux croire qu’il est possible pour moi d’y revenir. Avant de parler d’exposition, cela passera en premier lieu par là.

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