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Mérignac : une si longue attente

Par midi olympique
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    Mérignac : une si longue attente
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Ses bases consolidées, le club girondin s’engage désormais sur la voie d’une nouvelle ascension par paliers.

Sauter, il y a quatre ans, à 25 ans et sans transition, d’un maillot floqué numéro 2 dans le costume de plus jeune président de France d’un club d’Honneur qui accèdera deux ans plus tard à la Fédérale 3 résume l’atypisme du cas David Darquier. Si une mononucléose n’avait pas stoppé dans son élan le jeune talonneur tricolore des moins de 16 ans et moins de 17 ans de Bordeaux-Bègles, peut-être aurait-il emprunté une autre voie. Son ambition sportive refoulée, le jeune chef d’entreprise l’a mise au service du son club de Mérignac. Au cœur de l’une des plus grandes communes de Nouvelle Aquitaine, l’ASMR qui a connu ses heures de gloire parmi les grands vit depuis dans l’espérance d’un renouveau. 

Mais ne vous méprenez pas, David Darquier n’est pas de ceux qui enfourchent les chevaux de l’ambition pour voler au dessus des obstacles. Sa démarche est mesurée, programmée : « Nous avions un peu délaissé le groupe 1 pour privilégier la structuration par le bas et la formation. Notre projet d’un centre d’entraînement à l’intérieur du stade, le seul d’un club amateur en Gironde, a été concrétisé, il a fonctionné la saison dernière et il sera prochainement labellisé. Nous sommes liés par convention avec le lycée Daguin pour huit joueurs en seconde, deux en première et trois en terminale en classes emménagées et horaires adaptés. » Ce travail de fond est visible, lors du dernier match de la saison à Rochefort, la victoire a été acquise avec dix-huit éléments sur vingt-deux âgés de moins de 21 ans.

D’abord une vie de club

Le jeune président est cependant conscient que la locomotive doit être maintenant alimentée. Cette volonté de consolider le collectif seniors a conduit le nouveau manager Christophe Rouchaléou et son staff à recruter quelques joueurs susceptibles de tirer le groupe vers le haut. Les Romain Métais, Vincent Jacca, Julien Imbault, Sébastien Lanau, Stéphane Geneste ou Alexandre Saint-Antoine sont de ceux là. L’encadrement quant à lui est composé de Michel Barjou, en charge par ailleurs du secteur jeunes, aux côtés d’Arnaud Dwonikoff et Boris Julié (avants), et Seb Allard (attaquants). « Nous devons avoir l’objectif de monter à court terme en Fédérale 2, se projette David Darquier. Nous nous donnons trois ou quatre ans pour y parvenir mais si la promotion vient plus tôt tant mieux. Nous voulons d’abord assurer une vie de club à Mérignac, le but étant de devenir le meilleur club formateur de la région derrière Bordeaux-Bègles bien sûr. Nous n’en sommes pas loin. S’il y a autour de Bordeaux une place à prendre au plus haut niveau amateur nous pouvons y prétendre. Et cette réussite passera nécessairement par la mise en place d’un projet de jeu attractif au service des éléments expérimentés qui nous rejoignent et de nos jeunes. » 

La politique de l’ASMR s’appuie sur un budget qui passera à près de 400 000 € (augmenté de 50 000€ environ). Dans une cité aéroportuaire où la relation mairie-rugby a toujours connu des très hauts et des bas, le président a retissé depuis deux ans quelques liens avec la municipalité. « Le cadre politique est compliqué, admet-il, mais nous avons obtenu la promesse de deux terrains synthétiques qui vont sortir. Nous avançons. » Son expérience du terrain, David Darquier en a fait une force, il est prêt au combat : « On fait vivre notre club pour exister et sortir du lot. La concurrence c’est la guerre ! » Mais les Mérignacais n’ont guère l’intention de rester dans leur tranchée. 

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