Abonnés

Sempre la bronca

Par Emmanuel Massicard
  • Sempre la bronca
    Sempre la bronca
Publié le
Partager :

Ici comme ailleurs, nous regrettons parfois la mondialisation galopante qui a imposé la pratique d’un rugby universel, formaté par et pour les champions sudistes.

Ici comme ailleurs, nous regrettons parfois la mondialisation galopante qui a imposé la pratique d’un rugby universel, formaté par et pour les champions sudistes. Le copié-collé trop systématiquement appliqué ne nous a jamais permis de refaire notre retard et nous pourrions trouver là quelques solides explications à la déliquescence de la vitrine du rugby français ces dernières années. En perdant ainsi nos points forts, une bonne partie de notre culture et de notre identité rugbystique, nous n’avons pas avancé d’un pouce…

Pour ce qu’il porte comme références et vérités, il convient ainsi d’apprécier à sa juste valeur le discours de Patrick Arlettaz, qui inaugure la série de grands entretiens que nous vous ferons partager cet été. Au lieu de suivre je ne sais quelle mode à l’instant de retrouver le Top 14, le technicien catalan assume ses différences et porte plus intensément que jamais la flamme sang et or. Il défend sans concession l’idée d’une passion et d’un héritage à perpétuer et à transmettre.

Ce n’est pas une nouveauté et encore moins une révolution dans un terroir où l’identité, l’engagement, le caractère et le combat ont toujours été des éléments avec lesquels le public d’Aimé-Giral ne transige pas. En soufflant sur les braises de cet instinct grégaire qui a fait la force de l’Usap en fin de saison dernière (même chose pour les Castrais de Christophe Urios), Arlettaz a trouvé la clé de la réussite contrairement à certains de ses prédécesseurs qui s’étaient cassés les dents à vouloir changer le savoir-jouer usapiste. Pour quelques-uns, la révolution culturelle qu’ils avaient entamée pour suivre le mouvement général fut un échec cuisant. Sans appel et sans lendemain.

Parce qu‘il connaît tout de la maison « Usap », l’ancien trois-quarts centre surfe sur la vague. Il a même choisi d’ériger en principe inaliénable les valeurs de combat qui ont tant de fois enflammé Aimé-Giral et qui ont donné sa voix à la bronca. Si les résultats suivent dès la reprise du Top 14, on serait d’ailleurs prêts à parier qu’ils viendront très vite nourrir cette passion parfois dévorante.

Il faut évidemment s’en féliciter et louer ces différences culturelles qui ont toujours fait la force de nos bastions selon les régions, affirmé la diversité et la richesse du rugby français tout entier. L’Usap ne ressemblera jamais à Toulon, Clermont, Montpellier ou le Racing 92, qui sont portés par des modèles économiques parfois opposés et par des histoires différentes. Pour autant, rien ne dit qu’elle ne parviendra pas à s’inscrire au plus haut niveau dans la continuité de ses performances, un peu comme Toulouse et Agen l’avaient fait l’an dernier en revenant au fondement de leur jeu de mouvement. à suivre…

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?