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Les Lions ont conquis Sydney

Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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Les Lions, leaders de la conférence sud-africaine, ont frappé un grand coup en dominant largement, pour la première fois de l’histoire du super rugby, les Waratahs, leaders de la poule australienne à Sydney.

Rien ne laissait penser que les Lions pourraient s’imposer aussi magistralement (0-29) face aux Waratahs : les Australiens restaient sur quatre victoires alors que les Sud-Africains, déjà exempts le week-end dernier, avaient tenté le pari fou de n’arriver que mercredi soir à Sydney (soit moins de quarante-huit heures avant le coup d’envoi) pour annihiler les effets du décalage horaire. Le début du match sembla confirmer toutes ces réserves tant les Waratahs dominaient, transperçant à volonté le premier rideau défensif adverse. Les joueurs de Johannesburg concédaient pénalité sur pénalité mais les Waratahs étaient incapables de concrétiser. « Ce fut le match des occasions manquées, expliquait le capitaine Michael Hooper. Nous nous sommes créé des occasions mais nous ne concluons pas. En deuxième mi-temps, nous leur rendons la tâche trop facile. Nous avons été incapables d’imprimer un quelconque rythme et nous avons été totalement dominés en touche et en mêlée. »

Et comme souvent en pareille circonstance, ce sont alors les Lions qui assénaient le coup fatal. Accélérant le jeu dès que possible, ces derniers créaient le danger et, sur une percée de Ruan Combrink (suite à un petit par-dessus du demi de mêlée Dillon Smit), le jeu rebondissait sur la gauche et l’énorme décalage permettait au phénomène Madosh Tambwe d’inscrire son sixième essai en trois rencontres.

Naiyaravoro contenu

Les Waratahs avaient du mal, pris par la vitesse des Lions et surtout leur redoutable efficacité au plaquage. Plus le temps passait, plus on avait l’impression que les victimes du décalage horaire étaient les Waratahs, particulièrement apathiques. Leur jeu était trop stéréotypé, se concentrant uniquement sur la puissance de l’ailier Taqele Naiyaravoro, leur homme en forme. Le problème est, qu’en le faisant jouer de la sorte, la défense l’attendait. Il aurait fallu que les Waratahs lui créent plus de situations en un contre un où sa puissance aurait pu être plus dévastatrice. Un manque d’imagination sur lequel Bernard Foley, l’ouvreur des Waratahs, insistait : « Nous avons été trop prévisibles dans nos lancements de jeu, organisés autour de Naiyaravoro. Il nous aurait fallu être plus intelligent et varier nos options. Mais il était trop tard et nos avants ne parvenaient plus à contrôler le ballon. Dès lors, cela devenait très difficile. »

Outre d’être sans imagination, les Waratahs étaient également sans grande énergie et totalement dominée en conquête. À tel point que, dès le début de la deuxième mi-temps, Kwagga Smith marquait trop facilement sur penaltouche (43e). Une expérience qu’allait renouveler Marnus Schoeman (76e), encore une fois sur une touche en fond que la défense des Waratahs ne sut pas lire. Franco Mostert, capitaine en remplacement de Whiteley, sut parfaitement contrôler le rythme, multipliant les mêlées et les touches, laissant au passage des points au pied faciles, mais marquant physiquement et mentalement les joueurs de Sydney. Swys De Bruyn, l’entraîneur des Lions, tenait à rendre hommage à son staff technique : « Les médecins du club nous avaient conseillé d’arriver juste avant le match pour ne pas souffrir du décalage horaire et cela a bien fonctionné. Nous nous attendions à un gros départ des Waratahs et aux percussions de Naiyaravoro. Mais on s’attendait pas à ce qu’il intervienne systématiquement en premier relayeur. Du coup, la tâche fut plus facile pour notre défense. Attention, dans cette compétition, ce résultat ne signifie rien et les Waratahs reviendront très fort. » En tout cas, les Lions débutent de la meilleure façon leur tournée aux antipodes.

Par Jacques Broquet, correspondant

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