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"Plus à notre place"

Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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Après dix ans de présidence, Jean-Pierre Beaucoueste va se retirer pour raisons personnelles. Le club qui refuserait de rester en Fédérale 1 travaille à sa succession. Explications du président.

Midi Olympique : Vous parlez des difficultés que rencontre le rugby…

Jean-Pierre Beaucoueste : Surtout chez les jeunes. Le hand récupère énormément de monde et le rugby actuellement n’a pas bonne presse, notamment à cause des commotions. Nous enregistrons un net recul puisqu’en quatre ans nous sommes passés de 150 enfants à l’école de rugby à 100. Notre position géographique est aussi compliquée, enclavée entre la mer et l’Espagne. Et l’Espagne n’a pas le rugby dans ses gènes. Penser que l’on peut tirer parti de ses ressources est une vue de l’esprit. Sinon, Biarritz ou Bayonne auraient déjà été cherchés cette manne. De plus, à côté nous avons Saint-Jean-de-Luz qui rassemble au sein de l’entente de la Nivelle alors que nous sommes seuls.

MO : Y a-t-il des raisons à la saison ratée du Stade hendayais ?

JPB : Un gros problème existe au niveau de la Fédérale 1 pour les clubs de notre type, purement amateur. On se heurte à des structures semi-pros voir professionnelles et ce sont deux planètes différentes. Il est très difficile de faire cohabiter ces deux mondes. Quand on monte, il est nécessaire de se renforcer mais ce n’est pas notre politique. Nous sommes un club typiquement local. Nous avons terminé la saison dernière en juin (en demi-finale de Fédérale 2) et notre recrutement a été compliqué. Nous n’avons pas trouvé les éléments clés dont nous avions besoin. Ainsi, durant toute la première phase en Fédérale 1 nous n’avons pas gagné un match mais depuis janvier, avec un effectif plus complet, nous avons battu Oloron, Langon et Tyrosse. Le groupe n’a jamais lâché, au niveau de l’état d’esprit c’est remarquable.

MO : Comment est-ce vécu par le club ?

JPB : À l’intérieur, les dirigeants sont solidaires des entraîneurs et des joueurs. Nous voyons tout leur investissement, l’esprit reste très familial et nous faisons bloc. Là où on peut être déçu c’est qu’on pensait qu’il y aurait plus de monde au stade. De fait, cette année on cumule les handicaps entre les défaites, le mauvais temps et les matchs à la télé qui sont une catastrophe pour le club. En Fédérale 2 nous approchions les 1 000 spectateurs en moyenne et cette année nous peinons à arriver à 800. Un autre facteur, que nous n’avions pas mesuré, a son importance, la suppression des réserves à 12 remplacées par les espoirs qui ne jouent pas en même temps que la première.

MO : Votre décision de vous retirer de la présidence est-elle liée à la situation sportive du club ?

JPB : Cela n’a rien à voir ! À un moment on a voulu communiquer sur le fait que je laissais la présidence à la fin de la saison mais il n’a jamais été question de démission. C’était annoncé depuis deux ans et dans le club personne n’a été étonné. Il est vrai que j’y trouve moins de plaisir mais ma décision est surtout liée à des raisons personnelles. Après, on essaie de travailler avec un groupe qui serait partant pour prendre le club. Il s’agit de gens déjà dans le club et d’autres de l’extérieur. Ils vont présenter leur projet sportif au conseil d’administration et c’est une bonne nouvelle mais nous devons veiller à ce qu’un changement de politique n’ait pas d’impacts préjudiciables.

MO : Dès lors comment se présente l’avenir ?

JPB : Je serai dirigeant et s’il le faut j’apporterai mon soutien en matière de gestion. Notre commission sportive avait déjà décidé que la saison prochaine nous ne jouerions pas en Fédérale 1. Quoi qu’il arrive nous refuserons de rester à ce niveau car nous estimons que nous n’y avons pas notre place. Il y a une dimension physique trop supérieure. Ce sont de belles expériences à vivre et nos joueurs regrettent, certains d’entre eux choisiront sûrement de jouer en Fédérale 1 et ils sont déjà contactés, donc, pour nous il y a urgence à définir très clairement le projet.

Propos recueillis par Gérard Piffeteau

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