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Une habile manœuvre

Par Léo Faure
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Publié le Mis à jour
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Le timing de cette réunion, sur fond d’affrontement avec Guy Novès sur les causes de son licenciement, est tout sauf anodin.

Par les temps qui courent à la Fédération, chaque détail est scruté et légitimement analysé. Ainsi, cette réunion des entraîneurs. Sur le fond, la communication s’établit sur l’envie noble d’associer les clubs aux destinées du XV de France, que l’ensemble du rugby français fasse corps autour de sa sélection et que les clubs, ainsi consultés, participent au redressement de la maison bleue. Sur la forme, le timing interpelle. Par un courrier fédéral, l’ancien sélectionneur Guy Novès a ainsi été informé de la procédure de licenciement engagée à son encontre pour « faute grave ». Sur ce terrain, judiciaire, l’institution fédérale est mal engagée. L’absence d’entretien préalable à licenciement, obligatoire dans le droit du travail, n’a pas eu lieu. Ce qui place la FFR en sérieux porte-à-faux. Cette attaque lourde, la FFR la justifie par ailleurs par plusieurs aspects. Le principal d’entre eux, comme le stipule le courrier adressé à Novès : « Les nécessaires échanges dans la cogestion des joueurs internationaux avec les clubs qui les emploient sont inexistants, faute à vous de ne pas avoir noué des contacts avec eux, notamment en vous déplaçant auprès desdits clubs. » Pour appuyer cette allégation, la réunion de ce lundi, à Marcoussis, tombe à pic pour justifier d’un rapprochement avec les clubs, permis par le licenciement de Novès et l’arrivée de Jacques Brunel. Un exercice de communication savamment orchestré, alors que les négociations vont bon train, en coulisses, et pourraient amener Guy Novès et la FFR jusqu’au conseil des Prud’hommes. 

Novès a répondu

Sur ce sujet, Guy Novès nous confiait la semaine dernière son effarement : « quand j’ai démarré mon mandat avec Pierre Camou, une de mes missions les plus importantes était de rapprocher les clubs de la Fédération. J’ai toujours mis en avant notre collaboration avec les clubs, affirmé que j’avais affaire à des gens compétents et rappelé que j’étais moi-même issu des clubs. J’ai tout fait pour que la Fédération et les clubs puissent se reparler. Et je pense y être progressivement arrivé. » Ce dimanche, dans les colonnes du Journal du dimanche, il s’est également longuement défendu. Où on peut lire entre autres : « Il (Bernard Laporte) a l’air de dire que je suis le responsable d’une absence de relations entre les clubs et la Fédération et qu’il faut maintenant les rétablir de façon urgente. C’est parfaitement faux. » Dans un processus logique de négociations et, donc, d’argumentation contradictoire, la FFR n’hésitera certainement pas à s’appuyer sur la réunion de lundi pour affirmer le contraire

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