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Novès, clap de fin

Par Léo Faure
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    Novès, clap de fin
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Guy Novès devrait passer la main à Jacques Brunel qui fut l’assistant de Bernard Laporte lors de ses deux mandats de sélectionneur du XV de France.

Voilà, c’est fini. Ou plutôt, à en croire les dires des dirigeants fédéraux, cela pourrait bientôt l’être, le temps que le jeu des négociations acte un départ qui flottait, depuis plusieurs semaines, au-dessus de la tête de Guy Novès et ses adjoints. La tournée en Afrique du Sud avait fait du mal, bien sûr, mais ce seraient surtout les test-matchs de novembre dernier qui pourraient avoir raison des hommes en place depuis janvier 2016 (janvier 2012 pour Yannick Bru) à la tête des Bleus. Deux fois les Blacks et les Sud-africains en une semaine, c’en était trop pour une équipe laminée par les blessures. Et le match nul face au Japon, dans un contexte de démoralisation globale, pourrait être le coup de grâce.

Guy Novès, par son bilan sportif, s’inscrit dans le droit fil de ses prédécesseurs. La différence ? Entre-temps, le président de la FFR a changé. Quand Pierre Camou, dur comme un Basque au milieu de la tempête, s’était toujours borné à sa ligne politique de confiance absolue en ses sélectionneurs, Bernard Laporte a lui décidé d’imposer une obligation de résultats. À court terme. Et l’ancien entraîneur de Paris et Toulon, désormais président de la FFR, devrait tranché dans les prochaines heures : l’avenir de l’équipe de France s’écrirait sans Guy Novès, Yannick Bru et Jean-Frédéric Dubois. Direction la sortie. Reste à savoir par quelle porte. Sous contrat avec la FFR jusqu’en 2019, les trois hommes ne vont évidemment pas partir sur une poignée de mains. Des négociations entre les différentes parties devraient s’ouvrir, prochainement. Comme pour chaque divorce entre employeur et employés, elles devront aboutir à une séparation à l’amiable ou, dans un contexte moins apaisé, à un passage par un conseil des Prud’hommes. En attendant, les trois hommes pourraient être écartés de leurs fonctions à titre conservatoire en début d’année.

L’audit, un écran de fumée

Ce temps administratif et potentiellement juridique pourrait être long. Bernard Laporte le sait. L’audit commandé à Serge Simon, pour lequel il a interrogé le staff, des joueurs, des présidents et entraîneurs de clubs, lui a donné du temps, beaucoup plus qu’il n’a débouché sur une grande révolution du rugby français. S’il aurait arrêté sa décision Laporte ne cachait pas, dès le 25 novembre dans la nuit suivant le match nul face au Japon, son envie de changement rapide. Mais il a fallu sonder son premier cercle, déchiffrer les contrats de chacun pour en connaître les failles et les sécurités, envisager les solutions de repli possibles et réalisables. Le nom de Brunel était rapidement ressorti. L’entraîneur bordelais a la confiance et l’oreille de Laporte, pour avoir collaboré avec lui pendant six ans, au chevet des Bleus. Mais engagé par contrat à l’UBB, est-il libérable et immédiatement disponible ? Idem pour les adjoints, dont les identités restent à définir ? Ces questions restent à trancher (voir ci-contre). Mais pour Laporte, le temps qui passe ajoute de la confusion aux déceptions autour des Bleus. L’heure est venue de communiquer. Ce qu’il pourrait faire, dans les prochaines heures, pour confirmer le divorce qui se profile avec le trio Novès-Bru-Dubois.

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