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La réponse de Poirot

Par Nicolas Augot
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Publié le Mis à jour
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Décevant face à la nouvelle-zélande, le pilier de l’union Bordeaux-Bègles a répondu face aux Sud-Africains, en étant solide en mêlée et très actif dans le jeu.

Guy Novès ne l’avait pas épargné après la défaite face à la Nouvelle-Zélande. Le pilier de l’Union Bordeaux-Bègles, Jefferson Poirot a redressé la barre une semaine plus tard, démontrant au sélectionneur qu’il pouvait être un joueur cadre de cette équipe de France, lui qui fêtait seulement sa treizième sélection ce samedi au Stade de France. Malgré sa bonhomie apparente et son visage poupon, Poirot a démontré qu’il avait aussi un caractère bien trempé. Cela n’a pas surpris le manager de Brive Nicolas Godignon qui était son entraîneur en Crabos au CAB, l’année où l’ancien troisième ligne centre formé à Lalinde a décidé de s’essayer au poste de pilier avec un titre de champion de France à la clé : « c’est un homme sympathique, plein d’humour et très intelligent. Ça ne gâche rien car c’est aussi un joueur dont la détermination à réussir était déjà présente chez les jeunes. C’est un vrai compétiteur, qui a toujours été capable de se remettre en question pour progresser. » La petite pique de Guy Novès a donc eu l’effet escompté. Jefferson Poirot, jamais pris à la faute en mêlée fermée, s’est démultiplié en défense, tout en étant toujours agile de ses mains pour délivrer notamment une passe après contact pour son capitaine. « Puisqu’il a été formé en numéro huit, il aime le ballon mais ne craint pas le combat. Il a d’ailleurs fait d’énormes progrès en mêlée », poursuit Nicolas Godignon.

Brunel : « Il n’a pas encore atteint son rythme le plus élevé »

Jacques Brunel, son actuel manager à l’UBB et ancien sélectionneur de l’Italie, est certainement le mieux placé pour connaître les standards internationaux : « c’est le profil de pilier que l’on attend. Il est fort sur les bases tout en étant capable d’avoir l’activité d’un deuxième ou troisième ligne, multipliant les courses tout en changeant de rythme. » Le potentiel est indéniable chez Jefferson Poirot, qui vient juste de fêter ses 25 ans avant le début de cette tournée d’automne alors qu’il faut souvent attendre 28 ans pour voir un pilier s’épanouir. « Mais les exigences sont encore plus grandes au niveau international. Il a donc encore de l’expérience à acquérir. Je ne pense pas qu’il a encore atteint son rythme le plus élevé. Sa marge de progression est encore importante et il sera meilleur dans l’avenir. » Jacques Brunel n’a pas de doute sur son pilier, lui qui le voit travailler au quotidien. « Pour aspirer à briller au niveau international, un joueur doit acquérir un niveau de performance régulier et très élevé dans son championnat. Il est bon mais peut faire encore mieux. Son niveau d’exigence minimum peut être encore plus élevé. Certains joueurs ne peuvent pas y prétendre, que ce soit sur le plan physique ou mental. Lui, il a toutes les fondations pour être un très grand pilier mais il reste encore du boulot. » Cette tournée d’automne lui aura servi de piqûre de rappel, un passage obligatoire dans l’apprentissage du niveau international, tout en démontrant qu’il faudrait compter avec lui lors du prochain tournoi. Une compétition qu’il avait manquée la saison dernière sur blessure. Et Poirot est un homme de revanche.

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