Abonnés

[Comment battre les All Blacks ] Viser la zone du demi de mêlée...

Par Arnaud Beurdeley
  • [Comment battre les All Blacks ] Viser la zone du demi de mêlée...
    [Comment battre les All Blacks ] Viser la zone du demi de mêlée...
Publié le Mis à jour
Partager :

S’il y a bien un secteur de jeu dans lequel le XV de France peut surclasser la Nouvelle-Zélande, c’est dans le combat. Seulement, il s’agira de bien choisir les zones de jeu pour parvenir à jouer dans l’avancée.

Parler de mouvement général, de vitesse, de jeu d’évitement, de passe après contact, c’est forcément souligner combien les All Blacks dominent ce rugby-là. Les voir évoluer dans le contexte des Four-Nations, avec un arbitrage qui favorise le mouvement et tente de minimiser les phases de combat, relève de la jouissance pour qui aime ce jeu. Sauf que. Eddie Jones, le sélectionneur de l’Angleterre, le rappelle à juste titre : « ils gagnent la majeure partie de leurs rencontres face aux équipes de l’hémisphère Nord en écrasant d’abord leurs rivaux dans le combat. » Il y aurait donc deux équipes néo-zélandaises : celle qui évolue dans le Sud et celle qui vient défier les vieilles nations du Nord. Logique, forcément logique. Le sélectionneur néo-zélandais Steve Hansen est tout sauf stupide. Pour lui, affronter le XV de France, ce n’est pas défier l’Australie. Le successeur de Graham Henry, par exemple, a retenu les leçons de 2007. Souvenez-vous de ce quart de finale de Coupe du monde à Cardiff. Les Bleus de Laporte avaient déclaré la guerre du jeu au sol. Mais aussi des phases de conquêtes. D’abord, faire mal. Marquer l’adversaire. Les empêcher d’impulser de la vitesse. Les ingrédients sont connus et reconnus. Mais pas toujours efficace. Kieran Read et ses partenaires ont du répondant et s’adaptent à leur adversaire.

 

Le salut passe par du jeu dans l’axe

Pour autant, le XV de France, toutes époques confondues, a construit ses succès face Blacks sur ce goût immodéré du combat. Pourquoi ne serait-ce plus d’actualité ? Dans ce registre, les Bleus ont évidemment des arguments à faire valoir. D’abord, en mêlée fermée. Rabah Slimani est probablement le meilleur pilier du droit monde actuellement. Ensuite, la densité physique des Bleus doit permettre de s’appuyer sur le jeu au près. Les Blacks ont un système défensif qui impose la prise de la largeur, quitte à dépouiller l’axe du terrain et l’espace situés autour de la zone plaqueur-plaqué. Ça n’a évidemment pas échappé à Yannick Bru, ni à Jeff Dubois. Obliger, le demi de mêlée, probablement T.J. Perenara, à plaquer, c’est créer une brèche au cœur de la défense kiwi. En enchaînant du jeu à zéro ou une passe dans cette zone de jeu, c’est assurément jouer dans l’avancée. Et ça, le jeu au près, les hommes de Guy Novès savent faire.Gagner les duels dans ce système sera donc une nécessité pour éventuellement s’ouvrir à d’autres horizons.C’est à prix que le XV de France aura une chance de battre l’ogre néo-zélandais. Parce que tenter de rivaliser avec eux dans le jeu de mouvement est, sans nul doute, voué à l’échec.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?