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Hansen : « on n’est jamais déçu en Afrique du Sud »

Par midi olympique
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    Hansen : « on n’est jamais déçu en Afrique du Sud »
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Soulagé de la courte victoire des siens, Steve Hansen dresse le bilan de la compétition. Le sélectionneur des All Blacks souligne la belle force de caractère de ses jeunes joueurs.

Quel sentiment vous laisse cette courte victoire ?

L’Afrique du Sud peut être très fière de sa performance. On est jamais déçus quand on vient l’affronter sur ses terres ! Les Boks sont toujours performants. De notre côté, l’équipe a montré du caractère, du courage, et elle a beaucoup plaqué. Le fait de voir de jeunes joueurs comme David Havili et Damian McKenzie n’est pas un mauvais signe non plus…

Pensez-vous que ce match marque le retour de la grande rivalité entre les Blacks et les Boks ?

Cette équipe sud-africaine est encore jeune, mais elle retirera une grande confiance de ce match. La confiance, c’est qui vous donne les 10 % de ressources supplémentaires qui changent tout. Aujourd’hui, le match a montré que si chaque joueur sud-africain se trouve dans les bonnes dispositions mentales, ils sont très dangereux. Et que si l’on n’est pas aussi prêt qu’eux, on est fragile.

Damian McKenzie, malgré son petit gabarit (1,75 m, 81 kg), semble avoir pris une nouvelle dimension dans l’équipe ?

Quelle que soit leur taille, il est important de compter sur des franchisseurs dans une équipe. Damian fait partie de ceux-là. Rieko Ioane en est un autre, mais il n’est pas petit. Damian est comme une mouche dans une bouteille (sic), il arrive à être partout à la fois mais parfois il se heurte au verre ! Il a été bon ce soir, je l’ai trouvé très sûr. Je me souviens avoir dit qu’il était meilleur en 10 qu’en 15, mais je crois qu’il est en train de me dire que je me suis trompé.

Rieko Ioane a marqué un essai incroyable également…

On ne peut pas se plaindre de lui, en effet. Dès qu’il a le ballon en mains, on voit son immense talent. Il a une telle vitesse… C’est une qualité qui a causé la perte de nombreux rugbymen qui n’en avaient pas autant, à commencer par le mec qui vous parle en ce moment !

Si l’on replace cette rencontre dans la perspective de la prochaine Coupe du monde, à quel point est-il important de remporter un match aussi âpre avec de si jeunes joueurs ?

Tous les résultats qui tombent avant un Mondial ne comptent plus une fois que la compétition a débuté. Mais si l’on se place du côté des jeunes joueurs qui n’ont jamais évolué dans un contexte aussi hostile, c’est une excellente chose. Cela leur montre que même si c’est dur, on peut quand même s’en sortir. Ce fut une belle année pour nous, et le groupe s’est élargi pendant la saison 2016. Des garçons entraient dans le groupe avec la ferme détermination d’y rester. On a pu se rendre compte de leur talent, sans qu’ils ne subissent la moindre pression. Bien sûr, il y a eu cette défaite face à l’Irlande à Chicago, mais fort heureusement nous ne l’avons pas traîné comme un boulet car les joueurs ont réagi dès la semaine suivante. Cependant, nous avons souvent été sous pression. Le plus souvent, nous avons su tenir pendant quatre-vingts minutes… Mais parfois, nous avons décroché à l’heure de jeu. Ce sont d’excellents enseignements pour notre jeune équipe. Cette fois, nous ne comptions que cinq joueurs à plus de 50 sélections, ce qui est plutôt inhabituel pour nous… Mais nous avons une belle réserve de talents, et c’est une bonne chose en vue de la prochaine Coupe du monde.

La première mi-temps s’est conclue de façon un peu bizarre : elle a quasiment été allongée de dix minutes car les deux équipes ont refusé de mettre le ballon en touche. Que s’est-il passé dans la tête des joueurs ?

Ce temps supplémentaire a bouleversé nos plans en termes de coaching, puisque la deuxième mi-temps a débuté alors que les joueurs avaient déjà cinquante minutes dans les jambes. De fait, nous avons changé nos joueurs plus rapidement au retour des vestiaires. Pour en revenir à votre question, j’ignore encore pourquoi personne n’a envoyé le ballon en touche, mais je vais en parler avec mes joueurs…

Quel match vous apporte-t-il la plus grande satisfaction ? La large victoire 57-0 il y a quelques semaines, ou celle de ce soir ?

Sur le strict plan de ma santé cardiaque, je dirais que je préfère le 57-0. Après, je suis heureux à chaque fois que l’on gagne. Mais je reconnais qu’il est plus valorisant de gagner un match tel que celui de ce soir, dans lequel les deux équipes ont livré de très belles prestations.

Quelles différences avez-vous trouvé entre la formation sud-africaine de ce dernier match et celle que vous avez étrillée 57-0 ,il y a quelques semaines ?

J’ai crié à qui voulait bien l’entendre que ce score de 57-0 était ridicule et qu’il ne reflétait en rien l’âpreté du match. Ce jour-là, nous avions été capables de marquer sur chacune de nos occasions. Ce soir, ce ne fut pas le cas. Les Sud-Africains ont su garder leur confiance en eux, et nous ont mis sous pression, notamment sur les mauls initiés après touche.

Propos recueillis par Ken Borland (avec Simon Valzer)

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